Les gendarmes ont confisqué puis détruit une large quantité d'alcool fort et de tabac ramenée par deux individus depuis le Luxembourg. Leur véhicule a été contrôlé sur l'autoroute A26, dans les environs de Vatry (Marne), le dimanche 12 septembre.
C'est ce qu'on appelle une belle saisie. Et on la doit à l'escadron départemental de sécurité routière (ESR) dépendant de la gendarmerie de la Marne.
Les faits se sont déroulés le dimanche 12 septembre 2021, au milieu de la matinée (10h30 à peu près). Les gendarmes à moto ont procédé au contrôle d'un véhicule revenant du Luxembourg.
Ce dernier roulait sur l'autoroute A26. Il s'est arrêté pour le contrôle dans les environs de Vatry (Marne), commune de l'agglomération châlonnaise (voir sur la carte ci-dessous).
Initialement, il se dirigeait vers Troyes (Aube). Mais le contrôle a pris une toute autre tournure et s'est éternisé quand les gendarmes ont remarqué des bouteilles qui traînaient dans le véhicule...
Beaucoup de bouteilles, a précisé l'escadron à France 3 Champagne-Ardenne. Plus exactement "41 litres d'alcool fort et deux kilos de tabac, alors que normalement c'est dix litres et 250 grammes". Une belle quantité (illégale, donc, car s'assimilant à de la contrebande) qui a été partagée sur la page Facebook de la gendarmerie (voir ci-dessous).
Les deux automobilistes finiront devant le tribunal correctionnel. Leur cargaison s'avère moins chanceuse : elle a d'ores-et-déjà été intégralement... détruite.
Et cette destruction suit un processus très strict : il est bien évidemment hors de question qu'on s'amuse à boire les bouteilles à la caserne. Impossible de revendre également pour des raisons de traçabilité. "Le procureur reçoit toutes les photographies des destructions par l'officier : le tabac est incinéré en déchetterie, les bouteilles sont vidées et le verre y est alors reconverti."
De telles saisies, "ce n'est pas quotidien, mais on en a plusieurs dans l'année". Exemple : 800 litres à destination de Paris (Île-de-France). Contrairement à ce cas, l'EDSR précise qu'il s'agit rarement de transport organisé avec pour objectif la revente "sous le manteau". Mais plutôt de gens qui "font les courses, parfois pour l'année" pour eux-mêmes ou leurs proches. Il faut donc voir moins gros quand on se fournit au-delà de la frontière... au risque de tout perdre.