Après la mort de 2 militaires vendredi 19 mai à Cumières alors qu'ils effectuaient un exercice en canoë sur la Marne, le Procureur de la République de Reims s'exprime à propos de l'affaire.
Dans un communiqué envoyé aux rédactions, le Procureur relate que le 19 mai 2017 au matin, une vingtaine d’hommes composant une section d’une compagnie du 2e régiment d’infanterie de la Légion Etrangère basée à Nîmes (30), et actuellement en manoeuvre sur le département de la Marne, procédait à « une activité dite de cohésion » sur la rivière la Marne.
10 embarcations, de type canoë rigide, essentiellement bi places naviguaient sur la Marne, avec à leur bord des binômes ou des trinômes.
En raison manifestement de violents remous sur le fleuve, il semble, en l’état des investigations que deux embarcations aient pu chavirer, entrainant entre 2 et 4 militaires à l’eau, à proximité du barrage de Cumières (51).
Plusieurs militaires se jetaient à l’eau pour tenter de sauver leurs camarades.
Malheureusement, deux militaires, âgés respectivement de 24 et 28 ans, originaires d’Afrique du Sud et de Mongolie, pères de famille, qui étaient tombés à l’eau, étaient rapidement repéchés dans un état désespéré.
Malgré l’intervention rapide des services de secours qui pratiquaient des massages cardiaques, il était constaté leur décès quasi imédiat sur site.
Le parquet de Reims décidait d’ouvrir une enquête de flagrance du chef d’homicide involontaire, confiée à la brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie d’Epernay, en raison du contexte militaire de l’accident.
Les auditions des militaires présents auront lieu dès le 20 mai.
Des autopsies auront lieu lundi 22 mai à l’IRCGN de Pontoise.
L’enquête devra notamment s’attacher à clarifier le déroulement de l’accident, et déterminer si des manquements, ou des négligences dans la préparation, l’organisation ou le déroulement de cette activité de cohésion ont pu être à l’origine du décès des deux militaires.
Aucun élément ne peut être avancé à ce stade encore précoce de l’enquête, et il convient de rester prudent sur l’analyse des faits a précisé le Procureur de Reims.