Après dix jours de vélo André Le Roy est enfin arrivé en Champagne le jeudi 12 septembre 2019 près d'Epernay. Parti de Bretagne pour faire les vendanges, il voulait voyager autrement. Un sacré challenge !
« J’aime cette façon de voyager à taille humaine. C’est plus calme. L’autre jour, je passais au-dessus de l’autoroute et je me disais, ils n’ont pas la chance de voir ce que je vois. Je me coupe de tout avec cette façon de voyager. Je passe devant les pompes à essence sans devoir m’arrêter. C’est le bonheur. Quand je dois m’arrêter me ravitailler, je préfère les petites épiceries de village aux grandes surfaces. J’ai envie de plus de lien avec les gens », explique André Le Roy, retraité de l’éducation nationale.Comme bagage, il n’a pris avec lui pour ces dix jours de voyage au départ Bannalec, en Bretagne, que deux petites sacoches en plus de son vélo : « Je passe par deux sites spécialisés qui me permettent de trouver des hébergements. Ça me fait vivre de merveilleuses rencontres. C’est ce que j’aime dans cette façon de voyager. Je me coupe de notre monde où tout va vite désormais. La semaine dernière, j’ai été invité à un anniversaire, un soir, ça a été la cerise sur le gâteau de mon voyage. Ça m’a permis de rencontrer encore plus de monde, c’était parfait. »
3.700 km parcourus à vélo en 2018
André Le Roy, n’en est pas à son coup d’essai. L’an dernier après son départ à la retraite, le sexagénaire a décidé de faire son « tour de France » à vélo. Sans se donner de timing contrairement à cette année, il a parcouru 3.700 kilomètres. Une aventure qu’il avait alors partagée sur son blog : Un duo e bro C’hall, soit « un tour de France » en Breton.Cette année, Alain a eu la chance d’avoir le soleil comme compagnon de route pendant 10 jours : « Le vent a été plus problématique, mais à part ça la route s’est bien passée. J’ai eu toutefois plus de mal à mon arrivée en Champagne, car la route est plus vallonnée que sur le reste de mon parcours. Et les derniers kilomètres se faisaient sentir sur la fin. »
Dans les vignes de la maison Michel Rocourt au Mesnil-sur-Oger, près d'Epernay, depuis vendredi matin, André repart déjà en fin de semaine. Mais il ne rentrera pas tout de suite en Bretagne puisqu’il prendra la direction d'Albi dans Tarn-et-Garonne où sa fille vient de commencer ses études. La séquence vendanges semble en tout cas s'être déroulée dans la bonne humeur.