Le bilan de l'explosion d'un immeuble mercredi 3 avril au matin à Witry-lès-Reims fait état de quatre morts, dont un couple et leur enfant de trois ans.
Le bilan fait état de quatre morts : un homme de 50 ans décédé lors de l'explosion et un couple (une femme de 34 ans, un homme de 30 ans) avec leur enfant de trois ans et demi. Le père de cette famille était pourtant sorti vivant des décombres sous lesquels il était parvenu - à l'aide de son téléphone portable - à guider les secours vers lui et sa famille. Il est décédé peu de temps après avoir été secouru.
Parmi les autres victimes, un blessé grave a été évacué dans un service de grands brûlés.
Le bruit de l'explosion - similaire, selon des témoins, à celui d'un avion qui franchirait le mur du son - aurait été entendu sur plusieurs kilomètres. Des débris ont été projetés à plus de 100 mètres de l'immeuble.
- Une marche blanche sera organisée dimanche 7 avril à partir de 14h15 à Witry-les-Reims en mémoire des victimes.
- Les obsèques seront célébrées mercredi 10 avril.
36 heures après les faits : le point sur l'enquête (JT 19/20 du 4 avril 2013)
Les premières images (mercredi 3 avril)
Quelques heures après la catastrophe (JT 12/13 du mercredi 3 avril 2013)
Les recherches pour sortir les personnes des décombres ont duré une bonne partie de la journée. Elles ont mobilisé une soixantaine de pompiers et deux équipes cynophiles dont les chiens tentaient de retrouver d'éventuels survivants. D'importants moyens de levage ont par ailleurs été acheminés sur place pour soulever les gravats. Une cellule de sauvetage spécialisée a également été envoyée sur place.
Au soir du drame : page spéciale dans le 19/20 (JT 19/20 du 3 avril 2013)
Relogement en urgence
Dix-neuf logements de cet immeuble géré par le Foyer Rémois ont subi des dégâts lors de l'explosion : sept sont entièrement détruits, douze sont endommagés. Au total, 43 locataires sont à reloger. Dans un premier temps, ils ont été évacués vers le gymnase de la ville où ils ont été pris en charge par une cellule psychologique et des équipes de la Croix-Rouge. Des solutions de relogement dans un hôtel de la commune ont été mises en place pour ceux qui ne pouvaient être accueillis par leur famille. 3/4 des locataire ont ainsi été pris en charge par leurs proches au soir du drame, les autres étant accueillis dans l'hôtel de Witry. Des solutions de relogement pérenne sont maintenant en train d'être cherchées par le foyer rémois.
Une visite d'expertise doit par ailleurs avoir lieu jeudi après-midi avec le Foyer Rémois pour dire quand les locataires pourront retourner chez eux chercher leurs affaires.
L'enquête : explosion due au gaz
Il est désormais confirmé que le gaz est à l'origine de l'explosion, explosion qui s'est produite depuis l'intérieur de l'immeuble. Les enquêteurs ont pu identifier l'étage où s'est produite l'explosion, sans pour autant pouvoir identifier le logement concerné. Mais ils sont maintenant sûrs que c'est la formation d'une poche de gaz localisée tout au long de la nuit qui a entraîné la catastrophe.Reste à déterminer la cause de cette fuite de gaz. De nombreux locataires rescapés de la catastrophe ont confié à nos équipes qu'ils envisageaient la possibilité d'une tentative de suicide de l'un des habitants de l'immeuble (voir ci-dessous l'article joint). En effet, un signalement aurait été fait depuis 6 mois au Foyer Rémois d'une personne qui disait vouloir "tout faire sauter". La veille de l'explosion, le prestataire chargé de l'entretien de l'immeuble est d'ailleurs intervenu dans son appartement pour changer sa gazinière en cuisinière électrique. Pour l'heure, les enquêteurs ne confirment pas cette thèse du suicide. Les locataires vont être entendus à ce sujet par la gendarmerie.
Il pourrait également s'agir d'une défaillance technique. Découlant justement du remplacement de la gazinière en cuisinière électrique évoqué plus haut. Mais pour l'heure, rien ne confirme que l'explosion ait eu lieu dans ce logement.
Autre piste envisagée : la défaillance technique. Le chauffage de l'immeuble se fait au gaz, tous les logements étant équipés de chaudières individuelles.
Une enquête a été ouverte pour "flagrance contre X" pour homicides et blessures involontaires et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims.
Réactions des locataires et du bailleur social au lendemain du drame (JT 12/13 du jeudi 4 avril 2013)