Le taux de participation est en baisse à 17h pour le second tour des élections municipales en Champagne-Ardenne, ce dimanche 28 juin, par rapport à 2014. Une abstention plus forte qu'en 2014 dans les quatre départements. Sauf dans la Marne.
Faut-il y voir une conséquence du coronavirus ? Les électeurs de Champagne-Ardenne, appelés à voter pour choisir leur maire dans les communes qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord dans les urnes le 15 mars dernier ne semblent pas nombreux ce dimanche 28 juin. À 17h, la participation était en baisse dans les bureaux de vote. Alors que les bureaux de vote ferment à 18h. Pour la Champagne-Ardenne, la participation moyenne s'élève à 40,8%, alors qu'en 2014, elle s'élevait à 49,93%. Au niveau national, le taux de participation au second tour est de 34,67% à 17 heures, en baisse par rapport au premier tour.
Un taux de participation plus élevé dans les Ardennes
Pour rappel : 68 communes sont concernées (sur 449) dans les Ardennes et 102 (sur 613) dans la Marne, on vote également dans 50 communes Auboises (sur 433), enfin en Haute-Marne, 42 communes doivent encore élire leur maire ce dimanche.- Ardennes : 45,24% contre 51,46% en 2014.
- Aube : Le taux de participation dans l'Aube pour le second tour des municipales est de 39% à 17h00. Il était de 55,85% en 2014.
- Haute-Marne : 37,57% contre 56,05 en 2014.
- Marne : 40,13 %. Aux élections municipales de 2014, le taux de participation était de 46,52 %, à la même heure. En revanche c'est 13 points de plus qu'au premier tour.
D'après Olivier Dupéron, politologue à Reims, "la participation de ce second tour est meilleure que lors du premier tour le 15 mars, mais pas extraordinaire non plus. Elle est inégalement répartie selon les communes, dix points en dessous qu’en 2014. Mais cette fois la participation est très faible. A Langres, la maire sortante a du retard soit 290 voix, d’où l’enjeu de la participation. La menace sanitaire, qui continue à peser, peuit être une raison de cette désaffection. Peut être que les candidats ne motivent pas, l'ambiance générale n’invite pas à la concentration sur les enjeux politiques, voire elle provoque un rejet. Car on en veut au Gouvernement pour le maintien du premier tour. Certains ont fait une croix sur ces élections".
Les communes intéressantes selon ce politologue sont celles où il y a eu des fusions, Saint Dizier, par exemple. A Revin ou Vitry aussi, le maire sortant est menacé. Des retraits de listes ont eu lieu à Givet aussi. "L’abstention peut profiter aux sortants, la gestion municipales du covid a plutôt été appréciée selon les enquêtes". Ce sera donc une nouvelle élection ce dimanche 28 juin, qui restera historique, à cause de cet écart de trois mois.