"On n'a jamais vu ça" : une éleveuse dénonce le vol de deux veaux dans un pré

Dans la Marne, une éleveuse alerte après que deux veaux de son cheptel ont disparu en fin de semaine dernière. Frédérique Jacquemin ne voit pas d'autres explications qu'un vol. Elle a porté plainte.

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"On aime notre métier et on nous le sabote. Ce n'est pas normal." Frédérique Jacquemin, agricultrice installée dans l'est du département de la Marne à la limite avec la Meuse, dénonce le vol de deux animaux. Les faits ont eu lieu au cours du week-end, entre vendredi 19 et dimanche 21 juillet.

Son troupeau, constitué d'environ 300 vaches limousines, était dans un pré situé sur la commune de Sivry-sur-Ante. "Le lundi quand je suis arrivée, j'ai constaté que ma porte avait été ouverte et mal refermée", raconte Frédérique Jacquemin, ce jeudi 25 juillet 2024.

Comme d'habitude, elle vérifie que ses bêtes ont bien de l'eau avant de les compter. "J'ai constaté qu'il me manquait deux broutardes". Aucune trace des animaux manquants, âgés de 7 mois, même après avoir fait le tour "en long en large et en travers" de la pâture de huit hectares.

Ce ne sont pas des poulets ou des moutons, ce sont des bovins. Il faut quand même s'y connaître et pouvoir les transporter.

Frédérique Jacquemin

L'éleveuse ne voit qu'une seule explication, le vol "pour la consommation personnelle ou pour revendre". "Quelqu'un est passé, parce que je referme toujours mes portes. Là, la porte était debout mais pas refermée."  Et pour elle, ce vol a été préparé. "Ils ont pris des femelles de même grosseur, de même style. Donc ils avaient bien repéré avant". D'autant plus que la pâture est située au bord d'un chemin communal, entre champs et forêts. "Il faut vraiment connaître cette petite route pour y aller."

"Une perte sentimentale aussi"

Frédérique Jacquemin a déposé plainte à la gendarmerie lundi 22 juillet mais l'enquête s'annonce difficile. Il a plu pendant le week-end, donc impossible par exemple de rechercher sur place des traces de véhicules, effacées par les intempéries, ou d'autres indices.

"C'est la première fois, mon père avait déjà de l'élevage et on n'a jamais vu ça", assure-t-elle. Une indemnisation devrait pouvoir être versée par l'assurance. Mais cela ne couvrira évidemment pas tout le préjudice. "C'est une perte sentimentale aussi, mes animaux je les connais tous."

L'éleveuse appelle chacun à la vigilance pour éviter que cela ne se reproduise. "Si quelqu'un voit une voiture ou des gens suspects, il faut prendre des photos, les plaques d'immatriculation et prévenir la gendarmerie", explique-t-elle.

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