"On peut avoir des situations très brutales" : les élevages bovins touchés par la fièvre catarrhale ovine

Depuis l’été, un virus d’un nouveau type est apparu dans les élevages : la fièvre catarrhale ovine (FCO). Si les brebis et agneaux sont les principaux touchés, les vaches souffrent elles aussi. Dans la Marne, rencontre avec un agriculteur concerné.

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De la fièvre, des yeux qui coulent, des plaques sur le mufle des bêtes, voilà comment se manifeste la fièvre catarrhale ovine. Dans son élevage, à Saint-Hilaire-du-Temple, dans la Marne, Jean-Charles Blanckert a perdu cinq bêtes entre la mi-septembre et la mi-octobre 2024 : "Ça fait 5 % sur les gros bovins. On a aussi eu des veaux qui sont nés aveugles, avec des soucis pulmonaires. Ils étaient plus fragiles à cause de la maladie". 


Avec son frère Didier, dans l’exploitation familiale qu'ils dirigent depuis 1997, ils s’occupent de 200 vaches laitières. Des animaux aussi mis en difficulté par cette fièvre venue de Hollande et de Belgique durant l’été, bien qu’elle touche en premier lieu les ovins.

Un nouveau variant


Cette fièvre, la FCO 3, se diffuse dans la partie nord-est de l’Hexagone tandis ce que d’autres variants atteignent les élevages des autres régions. Or le variant FCO 3 est une nouvelle forme contre lesquelles les bêtes ne sont pas immunisées. Jean-Charles Blanckert explique : « Il y a deux types de vaccinations possibles, une pour les ovins et l’autre pour les bovins. Or les vaccins atténuent simplement les symptômes sur les animaux adultes, ils ne stoppent pas la propagation. »  

"On perd le capital de chiffre d’affaire"


Cette maladie, véhiculée par de petits moustiques, peut causer des grandes difficultés aux animaux. « Le système immunitaire est affaibli, certains meurent d’hyperthermie, parfois il est trop tard pour agir avec des antibiotiques. On peut avoir des situations très graves, très brutales » confie l’agriculteur de la Marne. "Quand on perd une bête, on perd le lait, sa descendance, donc on perd un animal, mais tout le capital de chiffre d'affaires qu’aurait pu donner l’animal".

La perte d’animaux est tragique pour les éleveurs, d’autant qu’elle se répercute sur leur entreprise. 
Alors face à cela, les agriculteurs du Grand Est ont adressé une lettre au ministère de l’Agriculture, le 6 novembre dernier. Jean-Charles Blanckert est éleveur mais aussi président du groupement de défense sanitaire, représentant les éleveurs de la Marne. Il travaille avec les institutions pour trouver des solutions face à cette fièvre. « On a demandé un fonds d’indemnisation, vu que c’est une maladie émergente, l’Etat nous a fourni des vaccins gratuitement et va déclencher une indemnisation de la surmortalité par rapports aux autres années. »


L’espoir du froid 


La maladie se propage par de petits moustiques, à un mois de l'hiver officiel, l’éleveur de la Marne a bon espoir : « Si le froid arrive, on devrait avoir une transmission moindre de la maladie. Ce qui est important, c’est d’avoir les bons outils vaccinaux avant que les insectes ne recommencent à voler au printemps et que les animaux sortent dans les pâturages. »


A
lors en attendant, Jean-Charles Blanckert supervise les évaluations de symptômes pour contrôler l’évolution de la propagation. La Marne compte 350 élevages bovins, comprenant des vaches laitières et à viandes. Pour l’heure, le virus de la fièvre catarrhale ovine s’est déjà étendu à 30 % de ces exploitations. 

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