L'ex-leader du Front national rémois était convoqué ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Reims pour trafic d'armes. Le procès a été reporté au 10 mai. Emprisonné depuis sa mise en examen en juin dernier, Thierry Maillard a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
À l'annonce de sa remise en liberté, Thierry Maillard n'a pu retenir ses larmes. Après neuf mois passés en détention provisoire, l'ancien leader du Front national local a été placé ce mardi sous contrôle judiciaire par le tribunal correctionnel de Reims.
Le ministère public s’était pourtant opposé à cette remise en liberté, soulignant le "rapport compulsif" que Thierry Maillard entretiendrait avec les armes. Soupçonné d’avoir organisé un trafic d'armes sous couvert d'un magasin d'antiquités, l'homme a dénoncé "l’acharnement du ministère public", qui lui ferait "payer son passé politique". "Neuf mois de détention, c'est long, a-t-il déclaré. J'ai eu le temps de prendre du recul, notamment depuis la mort de mon neveu le 13 novembre dernier, au Bataclan."
Renvoi du procès
Accusés d’avoir stocké des armes à la demande de Thierry Maillard, les deux autres prévenus, Maxime Moulun, cafetier à Reims, et Vincent Tilliole, candidat FN aux élections cantonales de 2008, ont vu leur contrôle judiciaire maintenu.La défense a par ailleurs obtenu le renvoi du procès. Pour les avocats parisiens de Thierry Maillard, Mes Le Moigne et Brière, l’instruction souffrirait de plusieurs vices de procédure. En attendant le résultat de leur recours, l’audience a été repoussée au 10 mai prochain.
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