Le point sur les incidents avec les supporters de Bastia à Reims

Le procureur de la République de Reims, Fabrice Belargent, revient sur les faits qui se sont déroulés ce samedi soir dans le centre-ville de Reims après la rencontre de ligue 1 Reims-Bastia. Un supporter corse a été blessé et huit autres ont été placés en garde à vue après des échauffourées.

Lors d'une conférence de presse, le procureur de Reims, Fabrice Belargent, indique qu'une vingtaine de supporters bastiais ont été identifiés avant le match déambulant avec des explosifs agricoles. Ils ont été escortés jusqu'à l'entrée du stade, sans encombre.

Durant la rencontre, des policiers ont fait l'objet de menaces de la part d'un groupe restreint de supporters, dans le stade. Les propos relevés par les policiers étaient : "Le préfet on l'a buté, on vous a bien niqué. En Corse, on vous aurait brûlés, bâtards de français". Des graffitis ont été retrouvés dans les toilettes du stade (photo ci-contre) avec des inscriptions mentionnant également le préfet Claude Erignac, abattu le 6 février 1998 à Ajaccio.

Tirs de fumigènes

Après le match, de nouveaux incidents ont eu lieu avec une dizaine de personnes qui n'avaient pas regagné leur bus. Des tirs tendus de fumigènes ont été observés envers les policiers à proximité du fast-food Mc Donald rue de Vesle. À l'occasion de ces tirs, les policiers ont riposté à une reprise faisant usage de leur Flash-Ball. Une personne aurait reçu le projectile au niveau de l'abdomen et aurait pris la fuite sans conséquence.

Ce n'est qu'ultérieurement qu'il y eût une course poursuite entre un fonctionnaire de la Bac (Brigade anti-criminalité) et un individu qui aurait commis des dégradations sur un véhicule de police. Ensuite, l'agent de police le fit chuter pour l'immobiliser. Ce serait à ce moment que le jeune Maxime (22 ans) aurait heurté un potelet métallique (poteau de mobilier urbain) bordant le tracé du tramway. Selon monsieur Belargent, "des expertises médicales complémentaires sont à mener pour déterminer précisément comment le supporter bastiais a perdu son œil".

Comparution immédiate

Ce lundi 15 février, 15 heures, les sept hommes interpellés, tous âgés de moins de 24 ans, seront jugés en comparution immédiate pour injure envers les forces de l'ordre. Un mineur de 17 ans, également interpellé, sera présenté à un juge des enfants. Ces supporters "agités" ne faisaient pas parti du déplacement officiel des supporters bastiais. Tous ont un casier judiciaire vierge.

Une information judiciaire distincte est ouverte sur l'incident de la blessure à l'œil du jeune Maxime. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie.

Par ailleurs, le Stade de Reims a déclaré dans un communiqué qu'il condamnait fermement ces "graves incidents" : "Le club, dont le stade est considéré comme l’un des plus sûrs de Ligue 1, espère que toute la lumière sera faîte sur ce triste événement". 

Voir le direct dans notre 12/13 de ce lundi 15 février

Le procureur de la République de Reims, Fabrice Belargent, revient sur les faits qui se sont déroulés ce samedi soir dans le centre ville de Reims après la rencontre de ligue 1 Reims-Bastia. Un supporter corse a été blessé et huit autres ont été placés en garde à vue après des échauffourées. ©France 3 Champagne-Ardenne



Voir la conférence de presse du procureur de la République

 

Et en Corse...
En Corse, les syndicats étudiants ont appelé à une journée "université morte", le même jour à Corte, après ces gardes à vue qui ont provoqué des violents débordements dimanche autour du commissariat de Bastia. Les trois syndicats étudiants, tous nationalistes, organisent une assemblée générale cet après-midi à l'université de Corse-Pascal Paoli, puis appellent à un rassemblement à 18 heures devant la gendarmerie de Corte.

Le président nationaliste de la Collectivité territoriale (CTC), Gilles Simeoni, et celui de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, ont dénoncé, dans des communiqués où ils citent "des témoignages concordants", "des comportements provocateurs et brutaux et des violences déterminées de la part des forces de l'ordre".
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