Deux membres du personnel du centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims (Marne), situé quartier Maison Blanche, ont été poignardées ce lundi 25 mai. Ces deux personnes ont été blessées. L'agresseur a été arrêté.
Une attaque au couteau a eu lieu à l'hôpital Maison Blanche de Reims (Marne). Les faits se sont produits ce lundi 22 mai 2023, en tout début d'après-midi.
D'après les premiers éléments communiqués par le parquet à France 3 Champagne-Ardenne, un homme a poignardé deux personnes de 37 et 56 ans travaillant au sein du centre hospitalier universitaire (CHU). Il a été rapidement interpellé avec le couteau encore en poche, et placé en garde à vue peu après.
Selon une source proche du dossier, il a 59 ans. L'individu aurait commis cette agression sans raison particulière. La préfecture a précisé que les deux victimes étaient une secrétaire médicale et une infirmière.
Une enquête ouverte
Suivant le déplacement du préfet Henri Prévost et du procureur Matthieu Bourrette sur place, une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat (le caractère prémédité est donc envisagé) : elle est menée par le commissariat de police de Reims. L'une des victimes voit son pronostic vital engagé (voir l'hôpital sur la carte ci-dessous).
Le journal L'Union, qui a révélé l'agression, a précisé que les deux victimes étaient des femmes travaillant au sein de l'hôpital. L'une d'elles, celle gravement blessée, aurait été hospitalisée. Le personnel a dû se confiner momentanément le temps que l'individu soit appréhendé. Un soutien psychologique lui a été dispensé.
En fin de journée, de nombreuses informations ont été confirmées par le parquet via un communiqué de presse. L'individu s'est présenté au service de la médecine du travail, dont il ne dépendait pas et où il ne bénéficiait pas d'un rendez-vous. Il a agressé la secrétaire médicale et l'infirmière (c'est elle dont le pronostic vital est engagé) alors qu'elles se trouvaient dans un vestiaire. Toutes deux ont été transférées au bloc opératoire.
L'individu n'a fait l'objet d'aucune condamnation, mais a été mis en examen à Châlons-en-Champagne pour violences aggravées. Un non-lieu avait été rendu pour irresponsabilité pénale ("il semble souffrir de troubles sévères" et est sous curatelle) et la cour d'appel de Reims devait statuer à nouveau sur ce dossier.
Réactions et marques de soutien
Kelian, 22 ans, brancardier au sein de l'établissement, a dit être "très choqué" à notre journaliste sur place. "Je trouve cela honteux qu'en 2023 il y ait encore ce genre de drame à l'hôpital, un lieu où l'on soigne des gens, a-t-il ajouté. Je trouve que de plus en plus de patients sont agressifs."
L'hôpital a ouvert une cellule de crise et ne prévoit pas de communiquer immédiatement. François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, est arrivé à Reims dans la soirée, vers 19h45. Un échange est attendu avec le personnel de l'hôpital, sous le choc. Un point presse sera tenu, afin de communiquer davantage d'éléments sur les circonstances du drame.
Le maire de Reims a dénoncé "une terrible agression" et partagé sa "profonde émotion" (Arnaud Robinet travaille à l'hôpital et préside la Fédération hospitalière de France). Celle-ci fait part du fait que "cette agression s'inscrit dans un contexte plus général marqué, ces dernières années, par plusieurs faits de violence physique ou verbale dans les hôpitaux publics. La FHF rappelle avec force qu'aucune violence, quelle qu'en soit la forme, ne saurait être acceptée ou banalisée dans les hôpitaux, lieu du soin et de l'accueil inconditionnel".
En fin de journée, on a appris que la garde à vue du suspect pourrait être levée. Il serait alors conduit dans un hôpital psychiatrique de Châlons-en-Champagne.