À Reims, 29 personnes, majoritairement soudanaises et afghanes, ont été prises en charge par l'Armée du Salut. La fondation a organisé leur hébergement dans des appartements et des hôtels.
L'armée du Salut était informée depuis mi-septembre qu'ils allaient accueillir une trentaine de personnes à Reims. Pendant un mois les travailleurs sociaux ont préparé leur arrivée. Ne sachant rien des nationalités, ni des parcours avant leur arrivée de la "Jungle" de Calais.
Accueillis par l'organisation humanitaire et la représentante de l'État, 29 hommes déroutés et fatigués descendent du bus. Ils viennent du Soudan ou d'Afghanistan. Certains avaient pour but de rejoindre l'Angleterre. Aujourd'hui ils sont contraints de renoncer à ce projet et acceptent de rester en France.
"Si on nous facilite l'installation ici et que nous retrouvons la sécurité, cela nous convient", indique Abdul Wahid, originaire d'Afghanistan.
Des conditions de vie décentes
Franchir la barrière de la langue, régler la situation administrative et en même temps proposer des conditions de vies décentes, ce sont les trois priorités des travailleurs sociaux."La grande difficulté, ça va être d'amener ces personnes à trouver un mode de vie qui correspond à nos codes culturels", explique Philippe Wattier, directeur CHRS de l'Armée du Salut à Reims. "Depuis un certain temps, ils étaient dans un camp, une forme de bidonville où on vivait un peu comme chacun pouvait. Aujourd'hui il va falloir leur apprendre à vivre dans un logement".
Les 29 hommes sont conduits dans des appartements et des chambres d'hôtels. Quel sera leur futur en France ? Difficile à dire tant les étapes et les obstacles à franchir sont nombreux. Mais pour la première fois depuis longtemps ils ont dormi à l'abri, et ont trouvé à Reims un peu de fraternité.