Avec son film documentaire "Tout pour être heureux ?", Jérôme Adam veut libérer la parole

Jérôme Adam présente le 16 novembre 2023 à Reims son film documentaire "Tout pour être heureux ?". Il prend comme point de départ une histoire personnelle, la disparition de son frère emporté par les addictions, et questionne des familles. La projection sera suivie d'un débat, un moment indispensable selon l'auteur, qui espère ainsi pouvoir participer à libérer la parole.

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Jérôme Adam va présenter son film "Tout pour être heureux ?" jeudi 16 novembre 2023 à 20h30 au cinéma Opéraims de Reims (Marne). Ce documentaire est né de l'histoire personnelle de Jérôme Adam. En 2008, cet entrepreneur a perdu son frère, Cédric, alors âgé de 35 ans. Lui qui avait sur le papier "tout pour être heureux" a pourtant été emporté par ses addictions à l'alcool et à la drogue.

Jérôme Adam, père de famille, a voulu ne pas revivre avec sa fille ce qui avait eu lieu pour son frère. "J’ai voulu comprendre comment mieux protéger ma fille des addictions, comment la rendre responsable sans pour autant chercher à lui faire peur ou à la culpabiliser. Ce film m'a aidé à calmer cette angoisse", nous expliquait l'auteur, il y a quelques mois.

"Libérer la parole"

Tout au long du film, dont il est l'auteur et le producteur, il donne la parole à des proches de personnes touchées par l'addiction d'un frère, d'une sœur, d'un fils ou d'une fille. Et chaque projection donne lieu à un débat. "Le film est là pour libérer la parole", explique Jérôme Adam, interrogé à la veille du rendez-vous rémois. "On l'a toujours envisagé comme ça, en ciné-débat. Certains disent que le film leur suffit et d'autres disent que les échanges sont incontournables."

Les échanges permettent aux spectateurs de s'exprimer mais aussi d'interagir avec les professionnels présents dans la salle. Jérôme Adam invite d'ailleurs ces derniers à s'installer dans le public pour s'assurer que le débat n'exclut personne. "On évite ce côté sachants versus grand public. Ça facilite vraiment les échanges. Ça nous évite de tomber dans des débats d'experts. On est plutôt là pour libérer la parole, écouter les familles, que d'avoir des discours de scientifiques."

Jérôme Adam multiplie les projections dans toute la France, en sa présence ou en confiant l'animation des débats à des partenaires. D'ici à la fin de l'année, 80 villes devraient avoir accueilli une diffusion du documentaire, avec une fréquentation moyenne de 130 spectateurs par séance.

"Certains sortent du film avec plein d'espoir, plein d'ondes positives, alors qu'on dit les choses pleinement. On parle de l'absence, de la culpabilité. Il y a vraiment une forte authenticité chez des personnages du film", détaille-t-il. "Des gens sont très surpris parce qu'ils ne pensaient absolument pas qu'aller voir ce film pouvait les apaiser, les soulager. "

"Créer du lien"

Les échanges dans la salle à l'issue du film sont l'occasion pour certains de prendre la parole pour la première fois. "On a des témoignages très forts dans la salle. Ça peut être des sœurs et des frères, des parents qui ont perdu quelqu'un, pas forcément à cause de l'addiction."

"À Paris, une fille de 23 ans, qui a perdu son frère suite à un accident de voiture, a pris la parole. On est vraiment très loin de l'addiction. Pourtant, le film lui a énormément parlé avec les thèmes d'impuissance, de culpabilité, de déni, d'amour. Ce sont des thèmes universels", explique-t-il.

Le documentaire, réalisé par Olivier Le Bris, est aussi l'occasion de créer du lien entre les acteurs locaux et le grand public. "Les personnes se rendent compte qu'elles ne sont pas forcément seules dans leur situation. Comme il y a généralement beaucoup de professionnels de la famille de la santé dans la salle, elles découvrent aussi l'existence de certains acteurs."

À Reims, l'Établissement public de santé mentale de la Marne, le CHU de Reims, l'Association Addictions France seront notamment représentés. Ce sera le cas aussi de SOS Amitiés Reims, à l'origine de la projection à la veille de la journée nationale de l'écoute.

La dernière projection à Reims avait totalement rempli la salle de 140 places de l'Opéraims, place Drouet-d'Erlon. Cette fois-ci, c'est la plus grande salle du cinéma, de 447 places, qui a été réservée le 16 novembre à 20h30. La liste des projections à venir, partout en France, est disponible sur le site du film.

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