41 migrants dont 13 enfants ont passé la nuit au Campus universitaire Croix-Rouge de Reims. Installés jusqu'alors au Parc Saint-John Perse, ils étaient sous le coup d'un arrêté d'expulsion depuis vendredi. Ce lundi, la présidence de l'Université a fermé le Campus pour "occupation illégale du site".
Comme nous vous l’indiquions dimanche soir, la présidence de l’université de Reims a publié un communiqué indiquant la fermeture du campus « pour des raisons de sécurité ». Guillaume Gellé a indiqué aux personnels et étudiants de ne pas se rendre sur le campus jusqu’à nouvel ordre.
Mr Gellé indique une occupation illégale du site pouvant porter atteinte à la sécurité des biens et des personnes. L'affaire est portée devant le tribunal administratif de Reims qui devra se prononcer mercredi 20 septembre à 14h sur l'irrégularité ou non de l'occupation du campus par le camp de réfugiés.
Après avoir été évacués de différents lieux, des migrants ont installé leur campement sur le site du campus Croix-Rouge de l’URCA à Reims. Selon un communiqué de l’UNEF (lire ci-dessous), cette initiative a été prise dans la journée (de ce dimanche) par des demandeurs d’asile, les associations d’aide aux réfugiés et des bénévoles qui les accompagnent.
Université fermée jusque mercredi
Ces réfugiés ont donc préféré bouger à la faculté avant d'être délogés. Ce lundi matin, la présidence de l'Université a fermé le Campus. La faculté pourrait bien être fermée jusque mercredi.
Les associations des étudiants et le collectif 51 organisent ce lundi soir un repas avec les réfugiés afin de les soutenir.
L'élan de solidarité est gand autour de ces familles étrangères avec enfants qui dorment sous la pluie et dans le froid depuis parfois de longues semaines.
Interview de Guillaume Gellé, président de l'URCA - Reims
Communiqué de l'UNEF
Le syndicat étudiant UNEF dénonce « les conditions de vie de ces familles appelant à la solidarité les autorités locales de la Mairie de Reims, et à la Préfecture à héberger ces familles ».
Une nouvelle fois, les conditions sont très précaires. Aucun sanitaire n'est à disposition. Les migrants ne survivent que grâce au soutien du collectif 51, et à l'aide de demandeurs d'asile, plus chanceux qu'eux.
Mais pur ces migrants, rien n'est réglé. Une nouvelle évacuation pourrait avoir lieu prochainement.