Après l'annonce de la fermeture d'ici 2020 de l'usine Itron, une cinquantaine de salariés distribuent des tracts ce mercredi matin au niveau du rond-point de l'avenue de Champagne à Reims. Une mobilisation pour protester contre une éventuelle délocalisation du site en Pologne.
"Ici gît Gazpar mort pour la Pologne." C'est l'inscription qu'on peut lire sur le cercueil en carton fabriqué par les salariés d'Itron à Reims. Un cercueil qui symbolise la fin prochaine de leur usine. Le groupe américain a annoncé qu'il fermerait d'ici 2020 son entreprise rémoise spécialisée dans la fabrication de compteurs de gaz.
La direction s'est justifiée en évoquant des coûts de production "trop élevés" et des "produits vendus à perte". D'après les salariés, qui seront tous licenciés, l'usine sera délocalisée en Pologne.
Une lettre au Premier ministre sera rédigée par des élus locaux
Pour informer les Rémois sur leur sort, une cinquantaine de salariés distribuent des tracts ce lundi 27 juin au niveau du rond-point de l'avenue de Champagne à Reims, près de leur usine située dans le quartier Murigny. Une mobilisation qui provoque quelques ralentissements.
Côté politique, Arnaud Robinet le maire de Reims et Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims et ex-députée, se sont dits affectés par la nouvelle. Selon Cédric Bestel, délégué syndical CFE-CGC, l'élue s'est engagée à écrire une lettre au premier ministre Edouard Philippe, qui sera en déplacement jeudi prochain à Châlons-en-Champagne.
Le site rémois, qui compte 137 employés, représente le premier fabricant français de compteurs de gaz domestiques.