Lundi dernier, des incendies ont ravagé quatre cabanons des jardins familiaux du Bois-d'Amour, à Reims. Les jardiniers ont du mal à cacher leur indignation.
"Cela fait des années que c'est comme ça. Il y a toujours eu des vols, mais de là à brûler des cabanons… c'est du vandalisme gratuit", s'indigne Lucien Esposito, jardinier au Bois-d'Amour depuis 20 ans. Ce n'est pas la première fois que les jardiniers du Bois-d'Amour, géré par le Grand Reims, subissent des dégradations, des vols de récoltes et de matériel… Aujourd'hui, ils sont nombreux à ne plus supporter ces actes.
Indignation et écœurement
De la taule brûlée jonche le sol. Un peu plus tôt le lundi soir, de nombreux poivrons, tomates et autres choux avaient été saccagés. Le spectacle est désolant.
se désole Guy Pillondeau, la gorge nouée.Il n'y a plus rien, tout est fondu
Ecœuré et désemparé, le passionné ne peut que constater les dégâts. La colère reste palpable. D'autant que les allumettes qui auraient servi à mettre le feu sont encore éparpillées sur le sol. Un "acte gratuit" pour ce jardinier du Bois-d'Amour qui a réussi à récupérer quelques outils.
Un peu plus loin, des serres ont été trouées à coups de pics, quand ce n'est pas l'incendie qui a fait fondre le plastique. Une partie de la récolte a été entièrement brûlée, et n'aura plus qu'à être jetée.
Désabusé mais pas découragé
Dans son cabanon qui n'a pas été touché par les flammes, Lucien Esposito garde les articles qui mentionnent les nombreuses dégradations faites ici. Pour le moment, aucune enquête ne détermine précisément les auteurs de ces actes.
Désabusé mais pas découragé, Guy Pillondeau s'est promis de continuer sa passion auprès de ses compagnons. Une vingtaine de jardiniers partagent ce terrain.
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©France 3 Champagne-Ardenne