Coronavirus : fleurir les cercueils est presque impossible en période de confinement 

Les mesures gouvernementales prises pour endiguer la crise du Covid-19, limite considérablement l'accès aux enterrements. Les fleuristes sont pour beaucoup fermés, les autres n'ont presque plus de stocks. Les proches souhaitant envoyer des fleurs sont démunis. 

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Pendant la crise sanitaire du covid19, les familles qui veulent faire un petit geste pour dire un dernier au revoir à un proche décédé, trouveront difficilement des fleurs. La plupart des fleuristes sont fermés. Seuls quelques-uns continuent de livrer à distance pour écouler leurs stocks. "J'ai eu pas mal de demandes en ce sens ces derniers temps, mais c'est assez compliqué malheureusement", commence Antoine Olive-Avril, le créateur et gérant de Fleurs d'Avril à Reims. Face à l'arrêt de production en Hollande, "il est quasiment impossible d'avoir de la fleur fraîche", détaille-t-il. 
 

Donner pour ne pas gâcher

Lorsqu'il a appris qu'il devait fermer ses portes, son magasin était plein de fleurs coupées, reçues la veille. Il a immédiatement souhaité faire don de ses compositions. "Je suis allé les porter dans différents funérariums, les personnes ont pu bénéficier d'au moins quelques fleurs", sourit-il. Il a ensuite posté un message sur ses réseaux sociaux pour offrir le reste au personnel soignant ayant perdu un proche.
  

Christelle Freville, la gérante de Flore et Sens à Châlons-en-Champagne, a également décidé de faire don de ces fleurs pour la bonne cause. "J'ai donné une douzaine de compositions dans un Ehpad", raconte-t-elle.
 

Le stock commence à manquer

Les fleuristes essaient de répondre aux demandes en composant avec les plantes qu'ils leur restent. Les livraisons ne pourront plus durer longtemps, "je n'ai plus qu'une vingtaine de compositions", explique d'un ton las Christelle Freville. Les prochaines semaines, Antoine Olive-Avril aura lui aussi de plus en plus de mal à fournir ses clients.

C'est un crève-coeur ! On se doit d'accompagner au mieux les familles dans toutes les circonstances, ça nous fait mal au ventre de se dire que beaucoup de défunts vont partir comme ça."
-Christelle Freville, gérante de Flore et Sens 

Ceux qui souhaitent faire un geste pour leur proche défunt, peuvent toujours se rapprocher des pompes funèbres. Fabrice Laurin, le gérant des pompes funèbres de Fismes, travaille habituellement avec une fleuriste qui est fermée depuis les mesures prises par le Premier ministre.  Il explique pouvoir réaliser des plaques et les déposer au moment de la cérémonie, s'il s'occupe de l'enterrement, toutefois, il ne peut pas livrer au domicile.

Pour leur part, les pompes funèbres Favre situées à Châlons-en-Champagne proposent de "ramener au moment des obsèques des fleurs artificielles. Il y a toujours moyen, même s'ils veulent acheter des plaques à distance, on se débrouille, on leur envoie des photos par mail pour que ça leur convienne", explique l'entreprise. Les proches auront également la possibilité de laisser un mot de condoléances à distance en passant par leur site internet. "On prendra vraiment le temps de satisfaire les clients au mieux dans ces moments difficiles", précise Favre-Funéraire. La solution pour les proches d'une personne décédée est donc de contacter les pompes funèbres qui s'occupent de l'enterrement ou encore les fleuristes avoisinants, qui auront peut-être encore quelques stocks.
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