La conséquence directe de l’épidémie de Coronavirus, l’interdiction des voyages scolaires à l’étranger. Une mesure de précaution mise en place par le gouvernement et qui met en péril les entreprises du transport par autocar. Exemple dans la Marne.
L’activité du secteur se joue entre février et juin. Depuis plusieurs jours, Yvan Rensy, responsable du site de Reims des Transports l’Oiseau Bleu, décrit une situation complexe et délicate. Depuis le 1 mars, date à laquelle le gouvernement a annoncé la suspension des voyages scolaires à l’étranger pour enrayer l’épidémie de coronavirus.
Des annulations en série
"Nous avions 400 commandes entre le mois de Janvier et Aout, à ce jour nous avons 10% d’annulation pour des séjours en Espagne, en Angleterre et en Italie", précise Yvan Rensy responsable du site de Reims des Transports l’Oiseau Bleu.Une décision qui a un impact immédiat sur ce professionnel du transport et son entreprise qui emploie 45 conducteurs et possède 52 cars. Parmi ses client, les établissements scolaires, les comités d’entreprise ou bien encore les clubs sportifs. Mais aujourd’hui les annulations se multiplient au grand regret de ses dirigeants.
"C’est inquiétant et nous n’arriverons pas a récupérer ce déficit. Depuis la semaine dernière, nous subissons de plein fouet l’impact du virus, les voyages s’annulent notamment sur les séjours scolaires linguistique, nous ne sommes pas rassurés", explique son directeur Yvan Rensy.
Les voyages scolaires représentent une part conséquente de l'activité de l'entreprise. Plus de 37 annulations en quelques jours, des cars qui restent au parking, mais son directeur se veut positif, seul les lieux impactés en France dit « Cluster » leurs sont interdit. Des voyages facturés entre 6.000 et 8.000 euros selon la durée.
Pas de recours au chômage technique
Le directeur du site se veut rassurant quant à l’activité dite « circuit scolaire » ou ramassage scolaire, pour l'instant cela fonctionne et permet de maintenir les flux sur la société et aux conducteurs de continuer de rouler tant que les restrictions gouvernementales et les établissements scolaires resteront ouverts.Néanmoins difficile de savoir à quoi ressembleront les prochaines semaines si le virus s’étend sur toute la France.
Une situation qui pourrait devenir compliquée, notamment pour les plus petites entreprises du secteur de transport.