Les samedi 25 et dimanche 26 mai, Reims (Marne) passe aux mains du roi Charles VII et de sa fidèle Jeanne d'Arc. Les Fêtes johanniques sont l'occasion pour la Cité des sacres de raviver son passé médiéval, entre joutes et démonstrations d'artisanat.
Oyez, oyez. Le roi Charles VII est dans la place. Depuis le petit matin de ce samedi 25 mai, c'est à cheval qu'il se balade en la ville de Reims (Marne) où, 600 ans plus tôt, il fut sacré grâce à l'entremise de la mythique Jeanne d'Arc (bien évidemment présente à ses côtés).
Une répétition avait lieu dès 10h00, avant que l'équipée se promène dans les rues autour de la basilique Saint-Remi. Pour en savoir plus sur l'interprète de Jeanne d'Arc en cette année 2024, Alicia Marquet, vous pouvez découvrir ce portrait fait par France Bleu. Elle était bien sûr présente quand le maire de Reims, Arnaud Robinet, a comme chaque année remis avec diligence les clés de la ville au monarque.
Un parfum d'antan
Peu avant midi, Jeanne d'Arc s'est notamment aventurée (toujours avec son roi) du côté du musée Saint-Remi, qui présente pour un mois une toute nouvelle exposition consacrée aux monnaies de la Guerre de cent ans. Laquelle contient nombre de médailles à l'effigie de Jeanne d'Arc, qui contribua à renverser la prédominance anglaise lors du conflit, qui sera finalement remporté par la France.
Les alentours de Saint-Remi et la rue Gambetta ont été vivement pavoisés. La grande parade, inédite par la présence des Scouts de France portant des lanternes, doit avoir lieu à 21h00. Un spectacle son et lumières Régalia est prévu sur la façade à 22h00, suivi à 23h00 d'un autre, sur la façade de la cathédrale Notre-Dame, cette fois-ci.
Comme chaque année, les Fêtes johanniques (voir programme) sont l'occasion de redécouvrir des artisanats anciens, tels que la forge ou le travail du textile. Le tout en musique, et accompagné par-ci par-là de démonstrations de performances d'arts du cirque ou de fauconnerie.
À noter aussi un défilé de créatures fantastiques, et la présence d'engins de siège (catapultes). Près de 100 000 personnes sont attendues : c'est l'évènement emblématique de la Cité des sacres.
Découvrez le béhourd
Quant aux joutes, elles sont bien évidemment de la partie. L'occasion de découvrir le béhourd (du "medieval full contact"), détaillé au micro de notre journaliste, Edwige Réaux, par Jérémy Fahys, le capitaine de la troupe mise en lumière : Exactor Mortis, "Le béhourd tire son origine de la toute fin du Moyen Âge, au XIVe siècle. Les chevaliers pratiquaient un tournoi, qu'on appelle le béhourd, lors de cérémonies comme des mariages ou des adoubements. Et ça a été remis au goût du jour, en France, à partir des années 2010, quand une fédération s'est créée."
Le béhourd consiste notamment en des combats de mêlées. Deux équipes s'affrontent, en armure et avec casque (30 kilos en comptant l'épée). Chacune tente de mettre au sol l'adversaire (ce qui fait un peu penser à du judo), ou de le pousser pour le faire tomber (ce qu'on appelle une percussion). "Ça plaît énormément", souligne le capitaine. Le public est de plus en plus nombreux. Et la discipline, "spectaculaire", est mixte : plusieurs femmes participent aux entraînements, deux fois par semaine. "On a construit une lice pour pouvoir s'entraîner en armure."
La circulation des bus a été adaptée à l'évènement. Les festivités doivent prendre fin le dimanche 26 mai, en fin d'après-midi.