Féminicide dans la Marne : une autopsie prévue le 17 septembre, la procédure classée sans suite

Deux jours après le meurtre d'une femme par son conjoint dans la Marne, le procureur de Reims a annoncé qu'une autopsie aurait lieu le mardi 17 septembre. L'affaire sera classée sans suite, après le décès du mari auteur du meurtre.

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Le drame laisse trois orphelins de 4, 9 et 11 ans. Deux jours après qu'un homme a tué sa femme avec un couteau près de Reims, le samedi 14 septembre, le parquet a apporté quelques précisions sur les faits. Mais "en l’état actuel des investigations, aucune intervention de tiers n’a pu être objectivée, l’enquête se poursuit, et en l’absence de nouveaux éléments, l’action publique étant éteinte par le décès du mari, la procédure sera classée sans suite".

Le procureur de Reims, François Schneider a confirmé que le 14 septembre 2024, les services de secours et de police sont intervenus dans une maison d’habitation située dans un quartier calme à Cormontreuil, et ce, suite à un appel du SAMU par la nièce du mis en cause. "Cinq personnes se trouvaient dans la salle à manger de cette maison, pour un repas familial - la sœur et le beau-frère du mari, sa nièce, et deux des trois enfants du couple, âgés de 9 et 11 ans".

"Lorsqu’ils entendaient des cris, peu avant midi, provenant de la salle de bain située à l’étage. La sœur et le beau-frère essayaient d’entrer dans cette salle de bain, toutefois la porte était bloquée. Les deux enfants étaient pris en charge par la famille de leur mère qui gardait déjà leur jeune frère âgé de 4 ans. Sur place, les services de secours constataient que le corps du mari bloquait la porte de la salle de bain. Ils parvenaient néanmoins à l’extraire et constataient que son épouse était recroquevillée, ensanglantée et inanimée dans la baignoire. Un couteau de cuisine d’environ 30 cm était trouvé au sol. La victime présentait plusieurs plaies par arme blanche. Les médecins du Samu tentaient de la ranimer, en vain".

Sept plaies par arme blanche

Parallèlement, confirment les services du Parquet, "le mari qui présentait aussi des plaies par arme blanche, au niveau de l’abdomen et du cou, inconscient, mais respirant encore, était conduit dans la chambre située en face de la salle de bain. Après avoir fait trois arrêts cardiaques, il était transporté en urgence au CHU de REIMS afin d’être opéré. Sur place, le médecin légiste constatait que le corps de l’épouse présentait au moins sept plaies par arme blanche dont une plaie défensive au niveau du pouce gauche, des plaies au niveau visage, du cou et du thorax et en particulier une forte entaille au niveau du cœur, cette lésion étant probablement la cause du décès".

L’un des frères du mis en cause a indiqué que ce dernier avait fait une tentative de suicide, par prise de médicaments, le jeudi 12 septembre et qu’il avait été hospitalisé au CHU de Reims pendant la journée. Il prenait, semble-t-il, un antidouleur puissant en raison de douleurs dorsales récurrentes.

Par ailleurs, lors des constatations, les services de police ont remarqué une carte de visite d’un médecin psychiatre de l’EPSM (établissement public de santé mentale) de la Marne. Conduit à l’un des blocs opératoires du CHU de Reims, il est décédé en fin de journée. Une autopsie des deux corps aura lieu le mardi 17 septembre.

Antécédents judiciaires

Les trois enfants ont été hospitalisés pour faire un bilan psychologique et leur permettre de supporter cette épreuve, et ils seront confiés à des proches, après examen de leur situation et des conditions dhébergement par les services sociaux.

Le mis en cause, âgé de 51 ans, a été condamné à deux reprises pour exercice illégal de la médecine, et à une reprise pour une conduite avec un permis invalide. Il ny a aucun antécédent de violences conjugales, ni procédures, ni main courante.

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