Jeux olympiques de Paris 2024 : elle lance une cagnotte en ligne pour se qualifier aux JO

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La sauteuse en longueur Angélica Berriot récolte des fonds afin de financer sa saison et se qualifier aux Jeux de Paris 2024. L'habitante de Charleville-Mézières et licenciée du club d'athlétisme de Reims fait appel aux dons après un parcours sportif semé d'embûches.

Un grand bond vers Paris 2024. Après avoir battu son record personnel (6,43 m) au terme de la saison 2023, la sauteuse en longueur, Angélica Berriot, rêve désormais de participer aux Jeux olympiques de 2024. Pour enchaîner les bonnes performances et se qualifier à cet événement planétaire, l'athlète de 24 ans a besoin de financer sa nouvelle saison. Sans partenaire financier, ni sponsor, elle a lancé une cagnotte Leetchi dans l'espoir de récolter 15 000 euros.

Pointes, stages, transports et hôtels

Fidèle au Stade Reims Ahlétisme (Efsra) depuis ses 10 ans, Angélica Berriot bénéficie d'une aide financière de son club pour la moitié d'un stage d'entraînement, sa mutation et l'utilisation des infrastructures du CREPS de Reims. Mais ce n'est pas suffisant. "Il me faut aussi du matériel sportif, des pointes [chaussures spécialisées pour l'athlétisme], des shorts et t-shirts, détaille la sportive. Les stages coûtent aussi de l'argent, sans compter les déplacements pour les compétitions à l'étranger qui s'élèvent à 3 000 euros minimum."

Ces voyages sont obligatoires pour engranger un maximum de points et se qualifier aux Jeux. "Avec le système de ranking [classement], il faut arriver dans le top 32 mondial, décrypte l'athlète. Pour y arriver, il faut participer à des compétitions bonifiées." Avec un record à 6,43 mètres, l'habitante de Charleville-Mézières est encore loin des minima fixés à 6,86 mètres par World Athletics (Fédération internationale d'athlétisme).

"La marge de progression est encore importante. C'est plutôt rassurant et motivant, estime sa coach, Tamara Bagnarol. Elle n'a pris conscience que récemment qu’elle avait un vrai talent et qu’il fallait le travailler." Un déclic arrivé tard, après trois années difficiles marquées par les blessures.

Une médaille de bronze synonyme de revanche

Après trois sélections en équipe de France jeune et plusieurs titres de championne de France, la traversée du désert a commencé. Angélica Berriot a enchaîné les blessures, jusqu'à devoir subir deux opérations aux deux tibias en 2021 et 2022. "Suite à des fractures de fatigue qui ne se résorbaient pas, nous n'avions plus le choix, explique-t-elle. La saison 2023 a donc été synonyme de reprise et a abouti sur une médaille de bronze aux championnats de France Élite en juillet dernier, à Albi."

Une belle revanche dont son entraîneure, Tamara Bagnarol, est fière : "beaucoup auraient arrêté à sa place, mais elle non, parce qu'elle a une vraie force de caractère. C'est une battante." Face au défi olympique, rien ne lui fait peur. "C'est une vraie compétitrice, mais toujours pleine d'humanité sur et hors de la piste", assure la technicienne de 40 ans.

Des rêves plein la tête et une idole de toujours

Tout juste diplômée d'un Bachelor responsable développement commercial, réalisé à La Roche-sur-Yon (Vendée), Angélica Berriot souhaite dédier la majorité de son temps à son sport et son rêve des Jeux. "Dans l'idéal, j'aimerais aussi travailler à mi-temps, mais pour l'instant les entreprises sont un peu réticentes." Un projet ambitieux en parallèle d'un calendrier de compétitions chargé. 

"Le planning de la saison à venir n'est pas encore sorti, mais on sait déjà qu'on vise les championnats d'Europe prévus début juin 2024 et les championnats de France Élite juste après", s'accorde le duo de passionnées. Pour intégrer le Top 32, la sauteuse en longueur devra compter au moins cinq performances entre 6,65 et 6,70 mètres pour obtenir la moyenne.

La date limite est fixée au 26 juin, un mois avant le début des Jeux (26 juillet 2024). D'ici-là, Angelica Burriot continuera de s'inspirer d'Eunice Barber, la double championne du monde (1999 en heptathlon et 2003 en longueur) qui s'est installée à Reims après sa carrière. La contribution à sa cagnotte permettra peut-être aux habitants de la région d'avoir une ambassadrice sur la piste du Stade de France en 2024.

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