A partir du lundi 24 février, les Rémois pourront payer dans un bar-tabac de la ville, leurs impôts locaux. Mais ce n'est pas le seul exemple de ce nouveau type de service de proximité. À Prunay, les habitants peuvent réserver et régler leur billet de train chez le buraliste.
À l'Annexe, tout est prêt ou presque. Murielle et William Jaczminski, gérants du bar-tabac du centre-ville de Reims font la démonstration : "il vous suffit de présenter le flash code ou QR code de votre feuille d'impôts devant la machine de la Française des jeux, cela vous indique le montant à régler et vous pouvez payer, c'est très simple".
Ici, dès lundi 24 février, les habitants de Reims vont pouvoir régler leurs impôts locaux dans un premier temps. En revanche, concernant les services municipaux, ce sera possible mais dans un second temps comme par exemple pour la facture de la crèche, de la cantine scolaire ou la souscription d'un abonnement à la piscine municipale ou encore pour une amende de stationnement.
Jusqu'à 300 euros en espèce
Les contribuables vont pouvoir s'acquitter de leurs impôts en espèces jusqu'à 300 euros, pas de limite en carte bancaire. Pour des raisons de sécurité, les chèques ne sont pas acceptés. "Il y a encore des gens qui n'ont pas internet ou qui refusent de payer en ligne, par méfiance, c'est eux que je veux aider", déclare la gérante.
Les quelques clients de l'établissement sont séduits : "C'est une bonne idée, les services publics ferment partout, alors autant les rassembler ici, c'est quand même plus convivial! Et puis, c'est pratique, on peut faire une course et régler une facture en même temps, c'est un vrai gain de temps", s'enthousiasme Patrick, accoudé au bar. Pour un autre homme, "c'est bien pour les gens à mobilité réduite. Des cafés, il y en a partout, ils n'auront plus à se déplacer loin."
A Prunay, le buraliste vend des billets de train
Pour la profession qui souffre de la baisse constante des ventes de tabac en France, se diversifier est une nécessité. A Prunay, depuis la semaine dernière, les usagers peuvent acheter leur billet de train chez la buraliste. "Il faut se transformer, pour répondre aux besoins des clients qui ont évolué", affirme Peggy Danjon, la buraliste du village.
La fédération des buralistes s'est battue pour remporter l'appel d'offre lancé par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) qui souhaitait externaliser le paiement de l'impôt. Elle a été choisie parce que son réseau est très étendu et présente de fortes amplitudes horaires : 24 000 bureaux de tabac présents sur 3400 communes dans toute la France, souvent ouverts le samedi et le dimanche.
Après une phase de test, le dispositif sera généralisé dans toute la France d'ici juillet 2020.