Ce jeudi 22 juin, le procureur de la République de Reims (Marne), Matthieu Bourrette, a dévoilé de nouveaux éléments au sujet de l'homme de 26 ans suspecté d'avoir tué sa mère le mardi 20 juin à Reims. Il est actuellement incarcéré.
Du nouveau dans le drame familial survenu dans un immeuble du quartier Maison Blanche de Reims (Marne) le mardi 20 juin 2023. Le commissariat de police de Reims mène l'enquête.
Une conférence de presse a été donnée ce jeudi 22 juin. Des éléments complémentaires ont été indiqués par le procureur de la République, Matthieu Bourrette.
Le magistrat a rappelé aux médias, dont France 3 Champagne-Ardenne, que "le 20 juin 2023, un homme s'est retranché chez lui [avenue d'Épernay, à Reims; ndlr]. Arrivés sur place, les policiers ont reçu des jets d'objets [notamment une chaise et les chaussures ensanglantées de la victime; ndlr]." Lors de leur intervention, où n'a "été tiré aucun coup de feu" et qui a nécessité d'enfoncer une porte, le suspect (il le reste jusqu'à son jugement), "Nicolas Carpentier, né le 28 janvier 1997 à Reims [...] a continué à s'en prendre à sa victime : sa mère, Céline Maillot, née le 11 août 1972 à Reims." Il s'agit de son seul enfant.
Il ressort des investigations que Nicolas Carpentier "était sans activité professionnelle. Il avait une tendance à s'alcooliser et à consommer du cannabis. Mais au moment des faits, son taux d'alcoolémie était quasiment à zéro." Le procureur a évoqué une "vive altercation" du suspect avec sa mère, la veille du drame. "Il avait essayé de la jeter par le balcon, avant que sa mère arrive à le calmer." Suite à une très violente nouvelle dispute, il s'est enfermé dans l'appartement. Appartement dont sa mère était locataire, et où il semblait vivre a priori.
Coups de couteaux, explosion de gaz
Le suspect "n'a pas nié, il a admis avoir utilisé plusieurs couteaux et un marteau sur sa mère". Il ressort de l'autopsie qu'elle présentait 33 plaies. "Ces plaies ont créé des hémorragies, et entraîné la mort. Certaines de ces plaies peuvent faire penser à une décapitation." Il a également reconnu avoir tenté de lui enfoncer une vis de sept centimètres au marteau. Ces ustensiles et outils ont été retrouvés dans l'appartement lors de l'enquête; la dépouille se trouvait quant à elle sur le balcon (dont l'emplacement est visible sur la carte ci-dessous).
L'homme de 26 ans a également "aussi admis avoir voulu faire exploser l'immeuble en ouvrant le gaz". La police a coupé l'alimentation du four qu'il avait ouvert. Il n'a pas évoqué "de regret", seulement "la rage de l'avoir tuée", interprétée comme une forme relative de repentir. Il a expliqué que "sa mère aurait voulu le jeter d'un balcon quand il avait 6 ans. Mais des membres de la famille ont démenti." Son mobile doit encore être précisé.
Déjà connu des services de police
Nicolas Carpentier a déjà été condamné "en 2018 pour des faits de violences conjugales". Il est poursuivi aujourd'hui pour "meurtre sur ascendant". L'article 221-4 du code pénal prévoit l'emprisonnement à vie si l'on tue ses parents.
Durant sa garde à vue, le suspect n'a pas présenté "de difficulté particulière en termes de violences". Il devrait rester incarcéré en attendant son procès.