Les pompiers de Reims et d'ailleurs de plus en plus victimes d'agressions

Lundi soir, trois pompiers de Reims ont été agressés par une victime qu'ils secouraient. Ce n'est pas la première fois qu'ils sont attaqués dans de telles conditions. Une plainte a été déposée.
 

Un nouveau hashtag a vu le jour sur la toile : #Touchepasàmonpompier, en référence aux agressions, toujours plus nombreuses, envers les pompiers. Ceux de la Marne ont décidé de l'utiliser à leur tour, à la suite d'une agression lundi 6 août. Aux alentours de 23 h, alors qu'ils sont appelés pour venir en aide à un jeune homme alcoolisé, ce dernier leur porte des coups et les insulte. 
 


Ce n'est pas la première fois que les pompiers se font insulter ou frapper. Et les Rémois ne sont pas les seules victimes. En France, 2 280 d'entre eux se sont dits victimes d'agression, soit 600 de plus qu'en 2014. Ceux de Fréjus par exemple, ont posé avec une banderole estampillée #Touchepasàmonpompier. Dans l'Hérault aussi, le 5 août dernier, le président du conseil départemental a dû rédiger un communiqué de soutien aux pompiers héraultais.
 
Même constat en Gironde, où lors du transfert d'une victime aux urgences, des pompiers ont été violemment agressés et leur véhicule dégradé. L'un des intervenants a même été blessé.
 


Rendre les plaintes de pompiers anonymes


Un phénomène "qui ne touche pas simplement les quartiers sensibles", mais "l'ensemble des secteurs sur lesquels nous sommes amenés à intervenir", précise David Brunner, au micro de France Bleu Gironde, président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers de Gironde.

Selon lui, "les agresseurs sont parfois sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue ou pensent qu'un représentant de l'Etat peut être l'objet de toute sa haine de la société".

Il est rare que les soldats du feu aillent jusqu'au commissariat déposer une plainte. Seuls 7% d'entre eux sauteraient le pas. C'est pourquoi l'Union départementale des sapeurs-pompiers de Gironde milite pour la mise en place d'une plainte anonyme. Ce dispositif permettrait de "d'éviter la crainte de représailles", assure David Brunner. Et d'ajouter : "Le pompier est agressé parce qu'il porte une tenue, parce qu'il représente quelque chose et non pas parce que c'est un individu. Il faut donc que le dépôt de plainte soit fait au nom de l'institution."
 

Les pompiers bientôt équipés de caméras mobiles


Le 30 juillet dernier, une loi a été adoptée pour que les forces de l'ordre puissent porter une caméra mobile dans le but d'apaiser les relations avec la population. Ce dispositif sera bientôt étendu aux sapeurs-pompiers, qui auront trois ans pour l'expérimenter. Certaines restrictions seront toutefois mises en oeuvre : les caméras ne pourront pas être déclenchées durant l'intégralité de l'intervention et si la vidéo porte atteinte au secret médical.

Un moyen, selon un rapport d'évaluation qui concerne les policiers municipaux, de "réduire l'agressivité des particuliers". Un constat partagé par Rémy Chabbouh, délégué syndical Sud dans le Rhône à nos collègues de France 3 : "Quand vous mettez en route la caméra, les propos des interlocuteurs deviennent plus apaisés."


Revoir le témoignage des pompiers de Reims :

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