Au lendemain de la rencontre entre l’intersyndicale et la Première Ministre Elisabeth Borne à Matignon, réunion qui a tourné court, la mobilisation a repris dans toute la France. A Reims, le cortège s’est élancé peu après 10 heures, emmené par les jeunes.
La pluie n'a pas freiné les ardeurs des opposants à la réforme des retraites. Ce jeudi 6 avril 2023, ils s'étaient donnés rendez-vous devant la Maison des syndicats de Reims à 10h pour battre le pavé au lendemain de la réunion entre l'intersyndicale et Elisabeth Borne, vécue comme un échec.
Pour cette 11e journée de mobilisation, près de 3.000 personnes, selon nos journalistes sur place, défilent dans les rues de la cité des sacres.
Julien est étudiant à Sciences Po. Présent dans le mouvement depuis deux mois, il déclare : "Il faut continuer à se mobiliser et réfléchir à d’autres modes d’action comme les blocages. Cette réforme est injuste et injustifiée".
Secrétaire de l’Union Locale CGT de Reims, Thomas Rose est toujours aussi déterminé à faire plier le gouvernement. "On ne lâchera pas !", dit-il, "cela va continuer car la colère est profonde, sur la retraite, les salaires. Quand on va faire nos courses, on est racketté. Dans un mouvement, il y a des hauts et des bas, mais le mouvement continuera à vivre".
Au cours de la manifestation, le cortège s’est divisé. Une partie des manifestants a emprunté un autre itinéraire, non prévu.
Après s’être réunis, les deux cortèges se sont à nouveau séparés en plusieurs points de la Cité des sacres.
Les CRS bloquent l'accès à la voie urbaine sur laquelle voulaient s'engager les manifestants. Les opposants à la réforme lancent des fumigènes. Les forces de l'ordre répliquent avec des gaz lacrymogènes. Quelques dizaines de manifestants s'emparent de poubelles pour installer une barricade, levée peu après par les forces de l'ordre. Vers 13 heures, la manifestation est dispersée.