Reims : une centaine de personnes lors d’un second rassemblement en hommage au petit Tony

Le groupe Facebook "la chaîne blanche de justice" invitait les citoyens à un nouveau rassemblement à Reims pour que la justice soit "impartiale au niveau des peines des deux accusés" dans l’affaire du petit Tony, mort sous les coups, en novembre dernier.

Après la disparition de Tony Alves, 3 ans, battu à mort fin novembre dans le quartier des Châtillons à Reims, une manifestation était organisée ce lundi 19 décembre au départ de la place Aristide Briand.

Cette fois c'est la colère qui domine. Un mouvement né sur les réseaux sociaux. Les slogans criés devant le palais de justice oublient que l'Europe a aboli la peine capitale. La petite foule est à fleur de peau. Le meurtrier présumé de Tony encourt la perpétuité, et la maman 5 ans de prison pour non-assistance à personne en péril. Insuffisant selon les manifestants. Aucun signalement n'avait été fait auprès des services compétents. Pour beaucoup, la responsabilité est aussi collective.

Les deux seront mis en examen, Loic, 24 ans, et Caroline 19 ans. Ils sont incarcérés et passeront un jour devant la justice. Une justice qui, rappelons-le, doit punir mais jamais succomber à l'instinct de vengeance.

Le 30 novembre dernier, 600 personnes ont défilé de l'hôpital américain au quartier des Châtillons où s'est déroulé le drame. Depuis, un groupe "la chaîne blanche de justice" s'est créé et organisait donc un nouveau rassemblement ce lundi 19 décembre à 13h30. Départ de la place Aristide Briand, passage rue Cérès, Carnot et arrêt devant le palais justice de Reims pour que la justice soit "impartiale au niveau des peines des deux accusés" (la mère de l'enfant pour complicité, son compagnon pour meurtre).

Le 26 novembre, Tony, 3 ans, perdait la vie. L'autopsie révélera que l'enfant avait reçu de nombreux coups, qu'il était régulièrement battu. Cette affaire a suscité beaucoup d'émotion à Reims et particulièrement dans le quartier des Châtillons où vivait le petit garçon. Certains voisins se sentaient coupables de n'avoir rien dit, rien fait ou pas assez.