Reims : comment les usagers de BlaBlaCar s'organisent pendant la grève ?

Les voitures légères se vident et se remplissent dans un flux continu à la gare de Reims. Est-ce normal en ce dimanche après-midi ou est-ce l'effet grève des trains ? Impossible à dire. Une chose est sûre, le covoiturage s'organise en cette fin de week-end pour regagner son lieu de travail.

Le parvis de la gare de Reims ne désemplit pas... de voitures de particuliers. Au volant, des conducteurs venus déposer et chercher leurs passagers en covoiturage. Une situation normale en ce dimanche 15 décembre fin d'après-midi et difficile de dire si ces chauffeurs sont plus nombreux que d'habitude.

En tout cas, tous s'organisent pour regagner à temps leur lieu de travail ou d'étude. Ali est d'ailleurs inquiet. La 308, son point de repère, n'arrive pas. Le départ était prévu à 16h avec un deuxième passager qu'il ne voit pas non plus. "C'est problématique, j'aurais aimer rentrer plus tôt pour pouvoir me reposer car demain matin, on retourne à la guerre"

Cette vidéo qui a été postée la semaine dernière sur Twitter illustre à elle seule la galère des usagers qui rejoignent Paris, par temps de grève. 
 



Ali travaille depuis trois semaines en banlieue parisienne. Sa petite soeur l'héberge, mais pour se rendre sur son lieu de travail c'est très compliqué depuis le début des grèves dans les transports. "La semaine va être très très dure", précise-t-il encore. Il patiente encore un peu et si son compagnon de route n'arrive pas, il se fera rembourser et prendra un autre covoiturage. "Je suis quasi certain de pouvoir trouver une autre voiture d'ici ce soir".
   

Le covoiturage : une valeur sûre par temps de grève

En 30 minutes, 3 ou 4 voitures sont arrivées et reparties. Les coffres se vident et se remplissent des nouveaux bagages, d'autres passagers. Dans les voitures, plus de place. Le covoiturage est devenu une valeur sûre pour beaucoup de personnes. " Le train n'attend jamais, lui, explique Bafodé qui regagne Angers par la route. Quand tu es en covoiturage et que tu as un peu de retard, le chauffeur comprend et attend 5-10 minutes que tu arrives".

C'est Emeline qui se charge de conduire Bafodé à bon port. La jeune femme arrive des Islettes, un petit village de la Meuse. A bord de sa voiture, un habitant de son village voulant rejoindre la gare de Reims. Première escale pour elle, et ce sera la seule ce soir-là. "D'habitude, je transporte pas mal de gens que je dépose en cours de route. Mais là tout le monde va à Angers". Le voyage est donc plus simple, plus rentable aussi. "

Je vais pouvoir prendre l'autoroute tout le long et à moindre coût.
-Emeline, conductrice 


Le départ est imminent et les trois étudiants sont arrivés à l'heure. Emeline ne revient pas dans la Meuse chaque semaine. Avec 5 heures de route c'est impossible. Ses allers-retours restent occasionnels mais désormais tous se font en covoiturage. "J'aimerais parfois prendre le train. C'est tout de même plus confortable et moins fatigant. C'est ce que je faisais en début d'année scolaire. Mais je n'arrive pas à rentabiliser mon abonnement mensuel. J'ai abandonné c'est beaucoup trop cher".

La grève des transports n'impacte donc pas les blablacaristes habituels. Mais elle a sans doute fait de nouveaux adeptes du covoiturage.
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