En janvier 2015, 17 personnes avaient perdu la vie dans les attentats terroristes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'HyperCasher. Au lendemain de ces attaques, le 11 janvier, des manifestations en hommage aux victimes étaient organisées partout en France. Il y a 5 ans jour pour jour à Reims, 25.000 personnes défilaient les rues.
Il faut être présent, c'est une lutte de tous les instants.

Au premier rang du rassemblement se tient Damien Landini, un rémois, avec entre ses mains le dernier numéro spécial du journal satirique Charlie Hebdo, un "symbole" pour lui. Ce samedi midi, Damien s'est déplacé à l'hôtel de ville pour rendre hommage aux victimes des attentats de Paris et pour défendre par-dessus tout la liberté d'expression : "Le temps passe mais pour moi c'est très important de revenir ici cinq ans après. Encore aujourd'hui, il y a des gens qui s'attaquent à cette liberté. Il faut être présent, c'est une lutte de tous les instants.", explique le rémois."Il faut que la mémoire continue, que l'on réexplique ce qu'ils étaient, ce qu'ils dessinaient , ce qu'ils représentaient."
L'humour en démocratie, c'est fondamental.

Dans le rassemblement, une autre citoyenne est venue avec un exemplaire de Charlie Hebdo. "L'humour en démocratie, c'est fondamental. S'il n'y a pas de dessinateurs, pas d'humour, on est plus en démocratie. Lorsque la rédaction a été décimée, cela a été un choc" confie Dominique Bertin "J'ai pris ce Charlie qui date de 2015 car c'est important de soutenir les dessinateurs humoristiques. A l'heure actuelle, certains sont par exemple emprisonnés en Algérie et en Iran, je n'en parle même pas..."
La LICRA REIMS remercie tous ceux et toutes celles qui sont venus à l’esplanade Simone Veil ce jour 11 janvier 2020
— Francine Bellour (@FrancineBellour) January 11, 2020
Je suis Charlie, je suis la République pic.twitter.com/Vj5aliCxfI
"Il ne faut pas oublier et être vigilant. C'est terrible de mourir au nom de "Je suis juif", "Je suis caricaturiste" ou "Je suis policier" explique Francine Bellour, présidente de la LICRA Reims. L'association, à l'initiative de ce rassemblement, déplore cependant l'absence de citoyens : "Il y avait peu de monde sur l'esplanade aujourd'hui. Quand on voit le nombre de personnes qui étaient à la manifestation sur les retraites, ils auraient pu converger sur l'esplanade Simone Veil et manifester avec nous en silence."