L'inauguration de la mosquée de Reims intervient près de 5 ans après son ouverture. La grande mosquée de Reims a vocation à répondre à de vrais besoins.
Dès juin 2014, la grande mosquée accueillait des fidèles. Mais c'est ce jeudi 14 mars, que le lieu a été officiellement inauguré en présence d'élus, du sous-préfet, de délégations musulmanes et de représentants du Koweit et du Qatar parmi lesquels fugurent de nombreux donateurs.
Un projet vieux de vingt ans
Comme toujours en pareil cas le projet a mis du temps à émerger de terre. En 2005 l'accord est trouvé avec la municpalité pour qu'un terrain soit trouvé afin d'y construire le prochain édifice.
Au fil des ans et avant la pose de la première pierre le 13 septembre 2008, l'opposition gronde notamment de la part de l'extrême droite.
A l'époque, le chargé de communication de l'association de la mosqué et du centre islamique de Reims (AMCIR), évoquait pour la communauté un "soulagement et une grande joie."
La mosquée est basée quartier Sainte-Anne, un édifice qui s'étend sur 3.750 m2. Ce bâtiment est surplombé de 2 coupoles et d'un minaret de 14 mètres de hauteur. C'est ainsi la plus grande de France, plus grande que celles de Paris ou Lyon.
Un projet de sept millions d'euros
Selon les responsables des lieux, le projet rémois n'a reçu aucun argent public, mais l'aide de la ville et de l'Etat. Un million d'euros avait pu être recueillis au sein de la communauté musulmane. S'y ajoutent des dons de pays étrangers comme le Koweit et le Qatar, d'où la présence de leur représentant aujourd'hui à Reims. Des dons de l'étranger facilités par le ministère de l'intérieur.
L'endroit peut accueillir 2.000 fidèles. Il y aussi une salle de prière pour les femmes, séparée qui peut, elle, recevoir 1.000 personnes. La mosquée de Reims a, selon ses responsables, vocation a devenir un lieu de culture avec librairie, bibliothèque, salle de lecture et une cafétéria.
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Mosquées : qui finance quoi ?
Comme toujours en pareil cas la question du financement se pose. La loi de 1905 interdit, en France, le financement public des cultes. Ce sont donc les fidèles qui mettent la main à la poche, des dons récoltés, s'agissant de la religion musulmane durant la période du ramadan, pour l'essentiel.Quant aux mairies, elles ne peuvent financer directement mais peuvent subventionner l'endroit s'il a aussi vocation à être lieu culturel.
Les associations musulmanes peuvent récolter des fonds mais elles n'ont pas besoin de rendre des comptes notamment sur les montants, des dons le plus souvent en espèces. Il y aussi comme pour la mosquée de Reims la présence d'investisseurs étrangers. Le plus souvent c'est l'Arabie Saoudite, cela se chiffre en millions. Il y a enfin les dons privés et discrets.