Le 2 juin 2021, un adolescent âgé de 14 ans avait été attaqué à l’arme blanche rue Henri-Menu à Reims. Hospitalisé depuis, il est décédé des suites de ses blessures ce samedi 21 août au matin.
Les faits s’étaient déroulés rue Henri Menu à Reims, le 2 juin dernier, aux alentours de midi. Ce jour-là, un collégien âgé de 14 ans s’était fait agresser à l’arme blanche par un autre adolescent du même âge. Hospitalisé dans un état grave au CHU de Reims, son pronostic vital était engagé, suite, notamment, à des lésions particulièrement graves à la tête. Il est malheureusement décédé des suites de ses blessures ce samedi matin 21 août. Ses obsèques se tiendront jeudi 26 août en l'église Saint-André de Reims. Le procureur de la République, Matthieu Bourrette, a quant à lui annoncé qu’il demandait au juge la requalification judiciaire des faits en meurtre.
Deux mineurs étaient impliqués dans l’agression
L’auteur présumé des faits, du même âge que la victime, avait rapidement été interpellé et placé en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans. D’après le procureur de la République, il n’avait été émis, lors de sa garde à vue, "aucun regret, ni aucune compassion, ni envers la victime, ni envers sa famille". Toujours selon le magistrat, qui s’exprimait au moment des faits, "sa dangerosité existe et son risque de récidive n’est pas négligeable".
Une autre adolescente avait été placée en garde à vue dans cette affaire, accusée d’avoir filmé la scène de l’agression. L’enregistrement vidéo de faits de violences – ou « happy slapping » - constitue en effet un acte de complicité pour violences aggravées. Aucune charge n'avait néanmoins été retenue contre l’adolescente car "le délit de « happy slapping » n’existe pas juridiquement lorsque l’on filme un homicide ou une tentative d’homicide", indiquait alors le procureur.
Une agression en forme de vengeance
C'est un clip de rap diffusé sur les réseaux sociaux qui pourrait être à l'origine de l'agression. Le mis en cause a publié sur son compte Instagram une vidéo dans laquelle on le voit jouer avec un couteau. Ce clip a suscité des moqueries de la part de ses camarades, dont la victime, que l'agresseur présumé "avait eu du mal à supporter".
D’après les premiers éléments de l’enquête, une bagarre a alors éclaté, 48 heures avant les faits, au sein du collège de la victime et du mis en cause, l’établissement privé Saint-Joseph à Reims. L’agresseur présumé avait auparavant eu des échanges sur les réseaux sociaux avec la victime, où ce premier l'avait insultée. Mais la victime n'avait pas répondu à ces insultes.
Avant ces deux antécédents, les deux collégiens ne se connaissaient pas. Ils étaient tous les deux inconnus des services de police et de la justice.