Chaque année, le planétarium de Reims accueille 40.000 visiteurs. Son équipe souhaitait garder le contact, malgré la pandémie.. Dès le premier confinement, des séances ont été mises en place, via Facebook. Aujourd’hui, un pas de plus est franchi, avec le lancement d’une chaîne YouTube.
Les vieux Rémois se souviennent peut-être, qu’il y a longtemps, le planétarium de la ville de Reims, dans la Marne, était installé, dans la cour de l’ancien Collège des Jésuites, qui aujourd’hui accueille Sciences Po. Mais, en 2013, un planétarium, flambant neuf a ouvert ses portes, au 49 de l’Avenue du Général de Gaulle. Un bel outil, avec lequel, sous une coupole, dans un siège incliné, on peut se plonger dans la voie lactée, y découvrir les planètes et leur histoire et apprendre à reconnaître les différentes constellations qui sont au-dessus de nos têtes. Des scolaires, des familles, et plus généralement tous ceux qui s’intéressent à notre univers, venaient s’y fondre dans l’espace, le temps d’une séance. Seulement, la Covid 19 est venue bousculer le fonctionnement de ce lieu qui reçoit annuellement 40.000 visiteurs. Le planétarium a dû fermer. Mais, pas question pour l’équipe de huit personnes, dont trois animateurs d’abandonner les curieux de l’univers. C’est ainsi que dès le début du premier confinement, ils se sont mobilisés pour pouvoir proposer une offre, même à distance.
Des séances sur Facebook
Benjamin Poupard est directeur adjoint du planétarium de Reims. "Nous allons bientôt fêter l’anniversaire de notre premier live", raconte-t-il. "Fin mars 2020, on a tout de suite essayé de s’adapter. On a initié un outil, on a posé les bases avec toute l’équipe, pour proposer des séances tout public, sur Facebook (https://www.facebook.com/planetariumdereims), deux à trois fois par semaine. La première vidéo avait un peu été conçue avec les moyens du bord. Le temps était beau. On a présenté le ciel, au-dessus de nos têtes". Les membres de l’équipe se sont formés très vite à des outils, à ce moment-là, inconnus. Ils ont un peu improvisé avec le matériel, mais aujourd’hui, le succès est au rendez-vous. Les retours des internautes montrent que le travail est apprécié. Différents formats sont offerts. D’une heure, en direct pour traiter le ciel du soir ou l’actualité astronomique, à des capsules de quelques minutes, l’idée est de toucher à divers aspects de la science astronomique.
Pas besoin d'avoir un compte sur Facebook, pour nous suivre. C'est accessible à tous, et c'est gratuit.
L’offre est gratuite
Les séances, à distance, sur Facebook, rencontrent l’adhésion du public. Jeudi 18 février, pour l’atterrissage de Perseverance, sur la planète Mars, pas moins de 250 personnes s’étaient connectées pour suivre l’évènement, en live. "Passée l’émotion, un "debrief" sur l’arrivée de la sonde sera réalisé, en prenant le temps", indique Benjamin Poupard, qui précise : "Pas besoin d’avoir un compte sur Facebook, pour nous suivre. C’est accessible à tous, et c’est gratuit ". L’équipe essaie d’anticiper au maximum et entend bien développer son offre. Même si l’établissement est fermé au grand public et aux familles, il peut encore recevoir des classes, pendant les périodes scolaires, ou des groupes d’enfants constitués, venant des maisons de quartier.
On s'est également rendu compte, pendant ces derniers mois, combien les réseaux sociaux avaient de l'importance. On va continuer à les investir.
Bientôt une chaîne YouTube
Tout ce travail a permis à l’équipe du planétarium de se constituer un stock avec de nombreux produits, sur les étoiles ou sur les planètes qui nous entourent, par exemple. L’expérience de ces derniers mois est considérée comme un laboratoire, dont aujourd’hui, tous veulent garder une partie pour l’avenir, quand l’activité pourra reprendre, comme avant l’arrivée du Coronavirus. Mais l’avenir immédiat, c’est le lancement d’une chaîne YouTube. "Cette chaîne va démarrer, cette semaine", se réjouit d’avance, Benjamin Poupard. "On va commencer à l’alimenter. On s’est également rendu compte, pendant ces derniers mois, combien les réseaux sociaux avaient de l’importance. Aussi, on va continuer à les investir". Et puis, quand l’épidémie aura régressé, au point de permettre la réouverture des lieux de culture, tous ceux que l’espace fascine, pourront retourner franchir les portes du planétarium. Et là, sous la coupole, ils pourront, grâce à un projecteur astronomique équipé de 7000 fibres optiques, assister à la reconstitution du ciel étoilé. Un moment d’évasion, sous la voûte céleste.