Reims : plus de 2.500 manifestants pour la 3e semaine de mobilisation contre le pass sanitaire

Le mouvement prend de l'ampleur. Dans le centre-ville de Reims, ce samedi 31 juillet, plus de 2.500 personnes ont défilé contre les mesures prévues par le gouvernement, le pass sanitaire en tête. Retour sur cette troisième journée de manifestation.

« Liberté ! Liberté ! Liberté ! » La marche débute devant l'Hôtel de ville de Reims. Ce mot, scandé par la foule, s'affiche en grand sur la banderole en tête du cortège. Le nombre de manifestants au départ est plus important que les deux dernières semaines, plus de 2.500. Parmi eux, des blouses blanches. « Ce n'est que le début. Ça va monter crescendo, assure l'une d'entre elles. On est contre l'obligation du pass sanitaire. C'est honteux. » Une autre ajoute : « Je suis tombée malade à cause du vaccin contre la grippe H1N1. »

Pour ce troisième rendez-vous, le rassemblement s'organise. Des personnes au brassard jaune balisent le chemin à suivre. Les organisateurs le rappellent au mégaphone : « On ne dévie pas du parcours. C'est une marche pacifique. » Certains ironiques répondent « jusqu'à quand ? » Dans le calme, les participants prennent la route du tribunal de nombreuses pancartes et drapeaux français à la main.  

« Il y a un ras-le-bol contre le gouvernement. Je ne suis pas antivax, précise un manifestant. Mais en faire autant, ce n'est pas nécessaire. Seules les personnes à risque devraient se faire vacciner. » Les revendications ne sont pas que médicales. Elles sont aussi politiques. Le slogan « Macron démission » est de plus en plus repris sous les sifflets. La Marseillaise, elle, est chantée une première fois devant le Palais de Justice... sous les applaudissements.

Les témoignages allant dans le même sens sont nombreux. Un jeune de 24 ans : « Là, on menace de nous mettre au ban de la société si on ne se soumet pas aux injonctions. Le chantage est un déni. » Une retraitée : « Qu'on demande l'avis des citoyens ! On nous insulte, on nous traite d'égoïstes. Ça crée des discriminations, ça crée de la colère. » Tous deux marchent pour la deuxième fois et reviendront.

Le cortège s'étend place Drouet-dʼErlon. Un arrêt est marqué. Un homme en blouse blanche prend le mégaphone et lance : « Personne ne connaît les risques à moyen et long terme. Est-ce prudent ? » La foule en chœur répond « non ». Il pointe du doigt les nombreuses mesures prises par gouvernement. Des contestataires entament un « Manu, ton pass, on n'en veut pas ».

Arrivés à côté de la gare, les responsables du cortège doivent faire sortir certains manifestants à cause de leur comportement. Seul débordement à noter. La circulation étant interrompue, la foule entre sous le tunnel à quatre voies. Des pétards se font entendre. Des fuminèges remplissent l'espace de fumée. Les quelque 2.500 personnes en sortent petit à petit pour finir leur marche là où elle a commencé en chantant de nouveau la Marseillaise. 

 

 

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