La cathédrale de Reims est en chantier pour quinze jours depuis le 1er septembre, afin de restaurer une partie de la toiture. Pour l'occasion, une attention toute particuliere est portée sur la sécurité du site pour éviter une catastrophe simillaire à celle vécue à Paris en avril 2019.
Le chantier de restauration de la cathédrale de Reims, n'est pas gigantesque, mais ce mercredi 2 septembre, plus d'un an après après l'incendie de Notre-Dame de Paris, tout le monde est d'accord sur un point. Il y a un avant et un après avril 2019. Cette catastrophe nationale a provoqué l'électrochoc que l'on connaît. Maintenant quand on parle de travaux sur un édifice de ce type, le cahier des charges lié à la sécurité est draconien même si le chantier ne présente pas de difficulté particulière. Pour la cathédrale rémoise, l’attention se porte sur 250 m2 de la toiture en plomb qui couvre le côté sud-est la chapelle.
La menace a vite été identifiée ainsi que la cause. Cette partie de la toiture glisse vers le bas et présente une faiblesse due aux effets des intempéries. Il y a une dizaine d’années déjà, une autre partie de la toiture s'était désolidarisée du reste de l'édifice.
Il s’agit pour les cordistes de travailler à une trentaine de mètres de hauteur à un endroit dont l’inclinaison dépasse les 60 degrés. La mission est simple, il faut resolidariser cette partie de la toiture avec une structure en bois existante. Un sujet sensible comme nous le confirme Didier Chrétien responsable d'agence pour la société Coanus en charge du projet "L'incendie sur les édifices est un sujet très actuel."
Eviter tout incendie
Pour l’exécution, la consigne passée a été très claire. Tout le travail de découpe d’acier est réalisé au sol, ensuite les éléments découpés sont posés avec des outils sans fil pour éviter toute étincelle ou départ de feu selon Jean-Pierre Riocreux ingénieur à l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine de la Marne : « Il a été décidé de ne pas utiliser du matériel électrique, c’est capital pour éviter tout incendie même si la charpente est en béton. »Une charpente en béton construite et installée durant le premier tiers du siècle dernier, au moment de la reconstruction de la cathédrale de Reims détruite lors des bombardements allemands de la Première Guerre mondiale.
Pour ces travaux, qui ne durent qu'une quinzaine de jours, il ne s'agit là qu'une première étape. Un appel d'offre a été lancé pour une seconde phase. Elle va consister, d'ici quelques années, à un démontage de cette partie de la toiture, avant un nettoyage et une refonte. Pour ce dernier volet de la rénovation, pas de made in France, tout se fera en Grande-Bretagne.