Une centaine de personnes se sont rassemblées ce jeudi 30 mars 2023 devant la sous-préfecture de Reims pour manifester contre les violences policières.
Ils étaient entre 100 et 150 ce jeudi 30 mars devant la sous-préfecture de Reims mobilisés contre les violences policières lors des dernières manifestations en France. "Vivre en France, ça coûte un bras, s'en plaindre, ça coûte un œil", pouvait-on lire par exemple sur les pancartes.
La contestation contre la réforme des retraites, mais aussi l'opposition au projet de mégabassine à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a occasionné de nombreux blessés. La Défenseure des droits s'est d'ailleurs saisie d'office des cas des deux manifestants grièvement blessés samedi lors des violents affrontements survenus dans les Deux-Sèvres.
Florence Jadot faisait partie des manifestants place Royale à Reims ce jeudi soir. Cette Ardennaise a également participé à la manifestation à Sainte-Soline. "On était extrêmement choqués à l'issue de cette manifestation", explique-t-elle, dénonçant la disproportion de la réponse policière. "On a été canardé tout de suite".
"À une époque, on pouvait manifester notre mécontentement et ça se passait sans aucune violence. Là on est vraiment dans de la provocation à chaque fois", ajoute-t-elle.
Rassemblements ailleurs en France
Des rassemblements similaires étaient organisés au même moment devant d'autres préfectures, à l'appel du mouvement Les Soulèvements de la Terre, dont le ministre de l'Intérieur a engagé la procédure de dissolution.
Dans un télégramme consulté par l'AFP, le ministre de l'Intérieur avait demandé des "mesures de protection des préfectures face aux menaces formulées par les groupuscules d'ultragauche".
La mobilisation était estimée à "16 000 à 20 000 personnes pour 80 actions", hors Paris, selon le renseignement territorial, cité par Gérald Darmanin.
Gérald Darmanin a engagé mardi la procédure de dissolution du groupe "Soulèvements de la terre" (SLT), qu'il a rendu responsable des affrontements samedi à Sainte-Soline.
SLT dispose désormais de dix jours pour répondre aux arguments du ministère avant que M. Darmanin ne décide de présenter en Conseil des ministres un décret de dissolution.
(avec AFP)