Cette année encore on a connu épisodes de gel, d'inondations ou de sécheresse...Dans ce contexte les prévisions météo sont devenues indispensables. A Météo France, outre les satellites et les radars ont fait aussi appels à des particuliers chargés d'observer le ciel. Leur constat est sans appel.
Qu'il neige ou qu'il vente, c'est le même rituel. Chaque matin Ginette Pierron se rend au bout de son jardin pour y effectuer un relevé de pluviométrie pour météo France. Des observateurs bénévoles comme elle et son mari il y en a plusieurs dizaines dans toute la région qui mesurent température et quantité de précipitations avec des particularités selon les saisons.
"Quand il neige, je dois ramener le pluviomètre à la maison pour faire fondre la neige", explique la septuagénaire.
47 ans de passion
Cela fait 47 ans qu'avec son époux, Ginette Pierron est passionnée par cette activité. Météo France a d'ailleurs rendu hommage à leur constance, en leur offrant un certificat. Effectuer des relevés sept jours sur sept, cela permet à ce couple de 78 ans d'avoir du recul sur les évolutions climatiques.
À Météo France, les relevés mensuels des observateurs sont un outil précieux qui vient compléter données satellitaires et radar au sol.
"Cela nous permet de corréler d'autres données, comme les lames d'eau, radars ou des phénomènes locaux... Et d'affiner notre connaissance du territoire", constate Gérard Adloff, prévisionniste au pôle Champagne.
Mais dans le cadre d'un plan de modernisation du réseau, à l'horizon 2022 Météo France mettra fin au système de bénévolat. Des stations automatiques les auront remplacés, ce qui permettra d'acquérir des données horaires, des éléments indispensables alors que des phénomènes climatiques intenses sont constatés.
Dans la Marne, ces 50 dernières années, les températures se sont élevées d'un degré. En 2050, des hausses de 2,5 à 4, voire 6° pourraient être enregistrées. Il sera donc de plus en plus nécessaire de surveiller le ciel.