Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre 2024, des actes de dégradations et violences contre des biens ont été commis dans le secteur Bois d'Amour, au nord-ouest de Reims (Marne). Trois véhicules ont été incendiés, et un restaurant saccagé.
Des violences ont éclaté au sein du quartier Bois d'Amour-Porte de Paris-Courlancy, à Reims (Marne). Elles sont survenues dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre 2024, aux environs de 21h.
Trois véhicules ont été incendiés sur la voie publique. Un fourgon appartenait à la municipalité. Un poteau et des conteneurs ont aussi été abîmés. Ce samedi 5 octobre au matin, des agents de la ville tentaient de nettoyer la voirie.
On ignore à ce stade qui exactement a participé aux évènements, même s'il s'agirait d'un peu plus d'une dizaine de personnes. Arnaud Robinet, maire (Horizons) de Reims, soulève auprès de France 3 Champagne-Ardenne l'implication de gens du voyage vivant dans un camp tout proche.
Le syndicat policier Alliance, sollicité par France 3, est sur la même ligne. Les violences auraient duré "plusieurs heures" et feraient suite à une intervention policière dans le camp dans l'après-midi du vendredi 4 octobre : deux arrestations avaient eu lieu. Le syndicat imagine que cette flambée de violences constituerait "des représailles" et que des voitures en circulation et des policiers auraient été caillassés. Des violences auraient déjà eu lieu le 24 août dans le secteur après une intervention de la police pour une moto volée.
Son de cloche différent au sein du camp. Les arrestations de la veille auraient eu lieu pour "rébellion", même si la communauté explique ne pas saisir pourquoi. Elle avance aussi ne pas être responsable de la nuit de violences et critique les accusations du maire.
Les individus s'en sont également pris à un restaurant. Il s'agit du Relais de l'avenir, sis rue Pierre Maître, dont la vitrine a été cassée. D'autres dégradations ont été commises à l'intérieur (voir localisation sur la carte ci-dessous).
Selon le propriétaire du restaurant, rencontré sur place par Kelly Laffin et Sandra Julien, journalistes à France 3 Champagne-Ardenne, les violences ont été telles qu'il a été obligé de se réfugier sur son toit. Le recours aux compagnies républicaines de sécurité (CRS) a été nécessaire, a révélé le journal L'Union.
Des réactions officielles sont attendues. Le maire a sévèrement condamné les évènements survenus pendant la nuit, et a échangé avec Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l'Intérieur.
Le procureur de la République, François Schneider, n'a pas répondu aux sollicitations de France 3 Champagne-Ardenne.