La gendarmerie de la Marne a fait appel à un hélicoptère pour mener des contrôles sur l'autoroute A4 entre Reims et Châlons-en-Champagne ce vendredi 7 avril.
"Poids lourd, bâche bleue, usage du téléphone." Positionné sur un pont au-dessus de l'autoroute A4 entre Reims et Châlons-en-Champagne, un gendarme donne l'alerte à ses collègues à moto. Aussitôt, ils se mettent en route et remontent le flux de circulation pour intercepter le contrevenant. Il sera amené à la prochaine aire de repos pour être verbalisé.
Nous sommes vendredi, il est un peu plus de 16h. Mais la circulation est déjà dense sur l'autoroute qui relie Paris à Strasbourg, alors que démarre le week-end prolongé de Pâques. Un hélicoptère, dix motos. Le dispositif prévu pour surveiller le flux de circulation est conséquent.
"Sur les dernières vacances scolaires, dès la première matinée, on a eu un carambolage avec un poids lourd qui a poussé trois voitures. L'objectif, c'est vraiment d'éviter tous les accidents pour que chacun puisse rejoindre les lieux de rassemblement des familles en parfaite santé", explique Maxime de Laporte, le commandant de l’escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) de la Marne.
Entre Reims et Châlons, c'est l'endroit le plus accidentogène [...] c'est pour ça qu'ici, on densifie notre visibilité.
Maxime de Laporte, gendarmerie de la Marne
"Véhicule gris anthracite, il a remonté toute la file par la voie de droite". Deux motards s'engagent à leur tour sur l'autoroute.
Comme c'est rarement le cas, le dispositif est complété ce vendredi par un hélicoptère. L'appareil, venu de Dijon, multiplie les allers et venues au-dessus de la deux fois deux voies. Il donne des yeux supplémentaires aux gendarmes restés sur la terre ferme.
"Une distance de sécurité, ça ne s'apprécie pas au sol, parce que c'est une photo instantanée. Or, on a besoin pour que ce soit pédagogique que ce soit une faute qui a été durable pendant un ou deux kilomètres", détaille Maxime de Laporte.
La peur du gendarme est le commencement de la sagesse. C'est un vieil adage, mais qui est toujours d'actualité. L'objectif, c'est donc d'être extrêmement visible.
Maxime de Laporte, gendarmerie de la Marne
Il n'a pas fallu longtemps pour que le ballet des motards de la gendarmerie ne soit signalé sur Waze, l'application mobile de cartographie participative. Mais pour le commandant de l'EDSR, ce n'est pas forcément un problème. "À la limite, plus on sera 'Wazé' et plus les gens feront attention sur la route. Et on aura une baisse des accidents."
Une vingtaine de verbalisations
En un peu plus de trois heures, une vingtaine de conducteurs ont été verbalisés. Les raisons sont variées : une circulation sur la bande d'arrêt d'urgence, quatre téléphones en main, quatre distances de sécurité non respectées, six dépassements par la droite. Deux véhicules ont été arrêtés, car ils n'avaient pas de plaques d'immatriculation.
Du côté des excès de vitesse, malgré la circulation dense qui fait lever le pied de la plupart des conducteurs, quatre personnes ont été flashées avec une vitesse 20 à 30 km/h supérieure à la limite de 130. Enfin, un automobiliste a été intercepté pour une vitesse de 180 km/h, il a dû laisser le volant à sa femme, car son permis de conduire a fait l'objet d'une rétention.
Sans l'hélicoptère, les dépassements par la droite et trois non-respects de distance de sécurité n'auraient pas pu être verbalisés. Des tests d'alcoolémie ont également été réalisés, mais aucun n'était positif. Des opérations de contrôle vont se poursuivre tout au long du week-end de Pâques.