Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, Nelçon de Almeida, colistier du candidat Jean-François Quinche qui se présente aux élections municipales à Sézanne (Marne) ne risque pas de l'oublier. Il retrouve un revolver factice sur le capot de sa voiture, accompagné d'un message plutôt inquiétant.
"Une campagne électorale, ça peut être détonnant." Le message est sans détour, ce sont les mots manuscrits qui étaient écrits sur la lettre accompagnant une arme factice. Passé le choc, Nelçon de Almeida nous reçoit ce dimanche 16 février dans la permanence de campagne de Sézanne (Marne), un village de 4.800 habitants.
Vendredi 14 février. Ce jour-là, il rejoint sa voiture, avant de rentrer à son domicile puis il aperçoit de loin un revolver posé sur le capot : "Je le prends, explique le candidat, je vois que cette arme est factice, je pense alors que ce sont des enfants, puis j'aperçois une petite feuille pliée, là je me dis que ce n'est pas un jeu."
Nelçon de Almeida est abasourdi : "on se demande ce que ça fait là ! mon esprit est parti dans tous les sens." Passé le choc, alors que, comme il le dit, il s'apprêtait à passer une soirée de Saint-Valentin avec sa compagne, il a le réflexe de prendre une photo pour alerter les colistiers.
"Les mots sont forts"
Quant à savoir d'où cela vient, la victime de ce qui ne semble pas être une mauvaise farce, estime que ce "n'est pas une attaque personnelle, on essaye de nous déstabiliser, je ne peux croire que cela vienne du camp d'en face", en référence à la campagne électorale des municipales. La tête de liste Jean-François Quinche qui se présente aux élections municipales à Sézanne explique quant à lui qu'il a été "interloqué" par cette histoire, "pourquoi Nelçon ? J'ai supposé que c'était une attaque contre notre liste pour nous déstabiliser."Pour autant, pas question pour lui d'attaquer qui que ce soit, même s'il reconnaît que le climat politique de ces derniers mois à Sézanne est devenu délétère. Il a déposé, tout comme Nelçon de Almeida, une plainte pour menace de mort, en précisant la gravité d'un tel acte même s'il s'agit d'une arme factice, "les mots sont forts", conclut-il.
Interrogé sur de tels agissements, le maire sortant, Sacha Hewak, qui se présente dans le camp adverse, condamne de tels actes en précisant qu'on doit avoir une campagne "au niveau des idées, mais en aucune façon s'attaquer aux personnes." Il espère également que la gendarmerie pourra établir rapidement qui sont les auteurs de ces faits. Le maire estime enfin que tout cela participe d'une "mauvaise ambiance dans la campagne électorale en cours."