Une éolienne a pris feu à Coole (Marne), le lundi 22 août. L'intervention des pompiers pour ce motif est plutôt rare.
Une éolienne - nombreuses dans la région - qui prend feu, ce n'est pas banal. C'est ce qui s'est passé dans un champ de Coole (Marne), le lundi 22 août 2022.
Une équipe technique intervenait sur la nacelle (le sommet) de l'éolienne pour des travaux d'entretien. Un incendie s'y est alors déclenché.
Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Marne a été appelé pour intervenir, ce qui est plutôt rare. Celle-ci a donc été relayée sur les réseaux sociaux (voir la publication Facebook ci-dessous).
Attendre est nécessaire (surveiller aussi)
Contacté par France 3 Champagne-Ardenne a posteriori pour détailler cette procédure inhabituelle, le centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis) des pompiers explique que l'essentiel de l'intervention a consisté à "laisser brûler et attendre". À part "surveiller", il n'y avait déjà "plus grand chose à faire" une fois la nacelle embrasée.
"C'est trop compliqué." En effet, les "90 mètres" des éoliennes les rendent trop hautes pour diriger le jet d'eau des lances à incendie vers leur sommet. Et la composition des pales, en fibre de verre ou de carbone ou encore en résine de polyester, rend le tout difficile à éteindre.
Le sinistre est dû "à l'explosion du convertisseur" d'électricité installé dans la nacelle, pour des raisons précises qui restent à déterminer. "On a assuré le périmètre. On était aussi là pour éviter la propagation éventuelle au champ qui s'étendait autour. Mais là ça allait, il était déchaumé." (voir la localisation du parc éolien sur la carte ci-dessous)
L'intervention s'est bien passée
Un fourgon pompe-tonne a été envoyé, doté d'un "système d'extinction avec de la poudre", habituellement utilisé pour les feux d'origine électrique (c'est la raison pour laquelle il ne faut pas éteindre son grille-pain qui prend feu en balançant de l'eau dessus). Il était accompagné tout de même d'un camion-citerne d'une capacité de 15.000 litres, au cas où "au bout d'un moment, l'éolienne s'effondre" et mette le feu au champ.
Ce qui ne s'est pas produit. Le cas aurait pu aussi se poser où une pale (quand l'éolienne prend feu en mouvement) se décroche et tombe, avec les mêmes effets. Mais l'alternateur était à l'arrêt, puisqu'il y avait une intervention technique. La dizaine de pompiers est restée sur site pendant trois bonnes heures.
Les secours en ont profité pour vérifier que l'équipe technique allait bien. Elle aurait pu se blesser sérieusement en descendant très rapidement de la nacelle, lorsque le feu s'est déclenché. Deux ouvriers ont donc été considérés comme étant en urgence relative, c'est à dire légèrement blessés : il n'a pas été nécessaire de les emmener à l'hôpital.