La Marnaise Gisèle Probst a légué sa tunique de déportée au mémorial de Compiègne pour témoigner de l'horreur de ses seize mois passés dans le camp de Ravensbrück. Un don qui s'est fait en présence d'une trentaine de collégiens et de lycéens marnais.
Gisèle Probst est l'une des dernières Marnaises rescapées des camps. A 95 ans, elle a légué ce 1er juillet sa tunique de déportée au mémorial de l'internement et de la déportation de Compiègne, situé sur l'ancien camp de Royallieu. Une robe et une fine chemise, un vêtement chargé de mauvais souvenirs que Gisèle Probst a gardé pendant 72 ans. "J'ai passé deux hivers avec ça. Je l'ai gardé pour faire voir aux gens ce que c'était, pour pouvoir en parler."
Installée à Vitry-le-François, l'ancienne résistante a été arrêtée par la Gestapo en octobre 1943, puis déportée à partir de Compiègne dans le convoi du 31 janvier 1944 dit "convoi des 27000" à destination du camp nazi de Ravensbrück. Elle y restera jusqu'au 17 mai 1945. Seize mois de souffrances qu'elle raconte aux plus jeunes.
Une trentaine de collégiens et lycéens de la Marne, lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation de Châlons-en-Champagne, ont assisté à la remise de la tunique. Et écouté son témoignage. Presque une leçon de vie et de courage. "Aidez-vous", a conclu l'ancienne déportée.
La tunique restera dans les archives avant d'être exposée dans le mémorial. Un travail de mémoire pour ne pas effacer de l'Histoire les noms des déportés.
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