13 syndicats et associations infirmiers appellent à la mobilisation, ce mardi 20 novembre 2018 à Metz, pour défendre la place de leur profession dans le système de santé. Les infirmières estiment être "les grandes oubliées" du Plan Santé 2022. Elles se sont rendus en journée jusqu'à l'ARS à Nancy.
Ce mardi 20 novembre, suite à la présentation du Plan Santé 2022 dans lequel elles se sentent les "grandes oubliées", treize organisations représentatives de la profession infirmière ont appelé à une mobilisation générale.
Un rassemblement avait lieu à midi sur le parking du magasin Cora à Moulins-lès-Metz.
Dès 14h, les manifestants emprunteront l'autoroute A31 pour se rendre à Nancy, au siège de l'Agence régionale de santé (ARS) - Grand Est. Des opérations escargot sont prévues.
Les revendications
Face à la dégradation des conditions d’exercice des soignants, les organisations signataires demandent au gouvernement :
- l’attribution de fonds permettant aux établissements de soins la mise en place d’effectifs proportionnels aux charges de travail,
- le remplacement de l’absentéisme ainsi que la gestion des postes aménagés,
- comme en 2016, l'intégration de la profession dans un processus d'universitarisation allant de la licence au doctorat,
- une reprise concrète de la réingénierie des spécialités afin d'apporter aux usagers du système la qualité des soins qu'ils sont en droit d'attendre,
- d'accorder aux 120 000 infirmières libérales, dans un contexte de désertification médicale, les moyens et prérogatives nécessaires pour absorber un virage ambulatoire à la hauteur des ambitions affichées,
- l'inscription dans le champ conventionnel de mesures qui sont de nature à combattre l'engorgement des services d'urgences et qui favorisent le maintien à domicile des patients, conditions essentielles à la reprise de négociations conventionnelles sereines.