Elles sont dans la rue ce mardi 20 novembre pour demander une vraie reconnaissance de leur métier. Les infirmières ont été "oubliées" dans le Plan Santé 2022 annoncé en septembre par le gouvernement. Charline Houssemand, infirmière libérale à Pulnoy (près de Nancy) nous a embarqué dans sa tournée.
Charline visite entre 50 et 60 patients par jour à domicile... soit des journées de douze heures ou plus en porte-à-porte dans la banlieue de Nancy, en parcourant une centaine de kilomètres tout de même. En ce moment, elle assure aussi, en cabinet, une permanence pour la campagne de vaccination antigrippale. Avec sa collègue, il leur faut rembourser la construction de leur cabinet tout neuf installé à Pulnoy.Et comme la population vieillit, les pathologies se multiplient, les soins se diversifient. Pour certains malades chroniques, la visite de l'infirmière est devenue une habitude. Parfois aussi, un palliatif à la solitude.
Les professionnelles aimeraient que cette prise en charge globale du malade soit prise en compte. Or l'Assurance maladie ne rémunère que des actes : une injection c'est 3,15 € ; un pansement : 6,30 €. Quand au déplacement à domicile c'est 2,50 €...
Les syndicats de la profession sont unanimes pour demander la réévaluation du travail des infirmières, qu'elles exercent en libéral ou à l'hôpital. Des rassemblements étaient prévus dans toute la France, y compris à Metz et Nancy.