Chaouilley (54) : à la recherche du pétrole perdu

Depuis la fin du mois d'août 2015, un forage est en cours au pied de la Colline de Sion. Des prospecteurs se sont mis en tête de retrouver la nappe de Forcelles-Saint-Gorgon, qui a produit 13 000 tonnes de brut après-guerre.

Ce jeudi 10 septembre 2015, la foreuse a franchi la barre des 180 mètres. C'est à partir de 250 mètres qu'André Grosjean espère trouver l'or noir. Cet ingénieur, patron de T.E.R.R.E, une petite société de forages d'eau, tente ici l'aventure pétrolière. Pas tout à fait dans le désert : d'origine lorraine, il sait qu'il y a eu par le passé jusqu'à 16 forages dans le secteur.

Pari risqué

Jusqu'en 1998, date de l'abandon du dernier exploitant, la "nappe de Forcelles" a donné plus de 13 000 tonnes de pétrole, soit (pour faire riche) 100 000 barils en 17 ans... A peu près ce que produit l'Arabie Saoudite en dix minutes !

Alors à quoi bon chercher encore, alors que le cours du baril est au plus bas ?

L'entrepreneur assume le risque. Il a obtenu, pour le moment un permis exploratoire sur 20 km2, et si ce sondage confirme la présence d'hydrocarbures, il demandera la concession d'exploitation... en espérant y retrouver ses billes.
Côté environnement, l'entreprise s'engage à ne pas utiliser la technique de fracturation hydraulique, actuellement interdite en France. Loin d'effrayer, l'idée d'entrer dans le club des (petits) producteurs de pétrole semble bien acceptée par les habitants de Chaouilley.

Jean Baudin et Bruno Courtaux ont rencontré Laura Bosco, ingénieure géologue, au pied du derrick : 

Situation :