Baisse de l'éclairage urbain, températures adaptées dans les bâtiments... la ville de Nancy a adopté un "plan de sobriété" pour limiter la hausse du coût de l'énergie qui pourrait exploser. La Métropole va en faire de même. On vous détaille les décisions.
Dans le but de lutter contre la crise climatique, de faire des économies d’énergie et de diminuer à terme ses charges financières, la Ville de Nancy a adopté un "plan de sobriété" lors du conseil municipal ce lundi 26 septembre 2022.
C'est loin d'être un scoop, son maire et par ailleurs président de la Métropole du Grand Nancy, Mathieu Klein (PS) avait déjà fait part de sa volonté de mettre en place des mesures d'économies lors de sa conférence de presse de rentrée le 6 septembre dernier.
A l'époque, il s'agissait de pistes de réflexions pour faire face à une hausse estimée à 38 millions d’euros pour la ville et la Métropole. Car en 2021, si Nancy a dépensé 3 millions d’euros pour ses factures d’énergies, les prévisions annoncent 12 millions en 2023. Du côté de la Métropole, même constat en XXL : on passe de 5 millions d'euros à 34 millions d’euros. Des chiffres, liés à l’envolée des prix de l'énergie et aux difficultés que cela peut engendrer, qui donnent le vertige. Après la réflexion, place aujourd'hui aux décisions et à l'action. "Moins 10% de consommation d'énergie sur l'ensemble des équipements publics", c'est l'objectif affiché par la mairie de Nancy.
Moins d'éclairage public
L’éclairage urbain est au coeur du dispositif avec notamment l'accélération du "remplacement des sources lumineuses consommatrices par des dispositifs à LED". La mairie précise sa mise en oeuvre progressive en 2023.
À compter du 15 octobre, les bâtiments historiques bénéficieront d'une réduction des lumières exceptée la Place Stanislas. Raison invoquée par la mairie : le lieu concoure pleinement à l’éclairage public.
A partir du 1er novembre, les vitrines de magasins et les enseignes lumineuses devront être éteintes 1 heure après la cessation de l'activité.
Plusieurs expérimentations seront également menées comme l'extinction des zones commerciales et industrielles comme à Marcel Brot. Sur un quartier résidentiel volontaire, une expérimentation sera lancée, dès cet hiver, pour une extinction complète, de 1h à 5h.
Températures : une tendance à la baisse mais pas partout
Les bâtiments publics (musées, salles de spectacles, gymnases, bibliothèques, salles et foyers clubs, écoles publiques, résidences autonomies, bâtiments accueillant les agents de la ville) procèderont à une baisse de la température.
Le raccordement des bâtiments publics au réseau de chauffage urbain sera accéléré.
"Dès 2023 : le Musée de l’École de Nancy" précise la mairie. L'objectif pour la ville : "un gain de 1.250 MWh soit une année de chauffage de l’Hôtel de Ville."
Pas de changement en revanche pour les jeunes enfants dans les crèches et pour les aînés dans les EPHAD, la température actuelle sera maintenue.
L'eau aussi
Intensifier le recyclage des eaux de piscine et des eaux de pluie, c'est aussi un objectif clairement affiché comme pour le Jardin Éphémère 2022 ou encore la réutilisation des eaux de la piscine estivale des 2 Rives.
Le nombre de plantes en pot va être réduit de moitié. Quant aux plantes annuelles, elles seront progressivement remplacées par des "plantes vivaces, plus résistantes".
Saint-Nicolas en version light
Durant les fêtes de Saint-Nicolas, la ville procèdera à la suppression des illuminations le matin de 5H30 à 8H30. Il y aura par ailleurs une réduction des plages horaires des illuminations de 17h à 22h sauf lors des week-ends à temps forts. Parmi les autres mesures : la réduction du nombre de projections du spectacle Vidéo-mapping Saint Nicolas et le remplacement de la patinoire Simone Veil par une patinoire synthétique en plaque de Teflon.
Concernant les mesures solidaires, la mairie maintient la gratuité des transports pour les moins de 18 ans et pour tous le weekend. Une écoute et une information particulière seront dispensées auprès du public, notamment concernant la précarité énergétique auprès des publics fragiles.