Une nouvelle étape est intervenue fin décembre 2020 avec la reprise de la célèbre cristallerie par des fonds d'investissement internationaux dont certains sont à Hong-Kong. Ils possèdent désormais 97,1% du capital de ce fleuron du luxe français, made in Baccarat.
Placée depuis septembre 2020 sous administration provisoire, après la liquidation judiciaire du fonds chinois Fortune Fountain Capital de la femme d'affaires Jiaru Chu dite "Coco Chu", la cristallerie de Baccarat est passée dans les derniers jours de l'année 2020 sous le contrôle de plusieurs fonds d'investissement internationaux.
Dans un avis du 28 décembre, l'autorité des marchés financiers a indiqué que les fonds Tor Investment Management, Sammasan Capital, Dolphin Capital, CEOF Holdings et Corbin Opportunitys détenaient désormais 97,1% du capital de la cristallerie de luxe.
Encore beaucoup d'inconnues
Officiellement, les nouveaux propriétaires de Baccarat ont l'intention de renforcer la position de leader du groupe qui emploie un millier de salariés dont 490 sur son site historique de Baccarat et 120 à Paris.
Mais dans le même temps, ils ont précisé étudier toutes les opérations qui pourraient participer au développement et à la croissance de la cristallerie sans exclure une cession. Beaucoup d'acquéreurs plus ou moins sérieux se seraient montrés intéressés.
Dans l'immédiat, il y aura, jeudi 07 janvier 2021, la remise du rapport des administrateurs judiciaires provisoires au tribunal de commerce.
Selon Eric Rogue délégué CGT et secrétaire du comité central d'entreprise, ces dernières nouvelles sont plutôt positives même s'il reste encore beaucoup de zones d'ombre: "Le personnel est plutôt satisfait parce que Hervé Martin est revenu en octobre comme directeur général. Il l'avait déjà été de 2007 à 2011, il est à l'écoute des équipes. Mais on a toujours l'inquiétude de savoir qui va être le futur actionnaire. Les fonds d'investissement étudient toutes les pistes y compris une revente".
Bonne fin d'année malgré la crise sanitaire
En terme d'activité, le marché du luxe a bien terminé l'année et malgré la crise du Covid-19 a mieux résisté que des industries traditionnelles comme l'automobile par exemple.
"On tourne bien, à l'image de notre filiale au Japon qui a rebondi à 36% de ventes", explique Eric Rogue. "La Chine a repris et comme on a des marchés diversifiés à l'échelle de la planète l'impact de la crise du Covid-19 a été moins violent que si on était présent uniquement sur le marché français."