L'éthylotest anti-démarrage, un instrument de lutte contre les accidents liés à l'alcool au volant. Un système généralisé depuis mars 2019 partout dans l'Hexagone qui est également une alternative à la suspension du permis de conduire.
C'est une mesure qui permet à la fois d'éviter de rouler alcoolisé et qui évite la suspension du permis de conduire. L'éthylotest antidémarrage (EAD) expérimenté depuis septembre 2018 dans sept départements (Drôme, Finistère, La Réunion, Loiret, Manche, Nord et Vendée) va désormais être étendu à tout le territoire, c'est ce qu'a annoncé le ministre de l'intérieur Christophe Castaner le 12 mars 2019.
Comment ça marche?
L'appareil électronique permet de mesurer le taux d'alcoolémie présent dans l'air expiré par le conducteur. Il est relié au système de démarrage de la voiture, il n'autorise le démarrage qu'à la condition que le taux d'alcool mesuré soit inférieur au seuil légal autorisé.Il faut souffler deux fois avant le démarrage et après avoir pris la route pour pouvoir poursuivre son chemin. Cinq à trente minutes après le démarrage, un signal est envoyé pour qu'un second souffle soit réalisé.
Qui est concerné?
Ce dispositif peut désormais être installé sur des véhicules légers à titre volontaire, ce qui reste assez rare. Il peut surtout être imposé par décision judiciaire ou sur décision du préfet de département, après avis des médecins des commissions médicales ou après une infraction de conduite en état alcoolique.Désormais, le préfet a la possibilité, à l'issue d'un contrôle d'un conducteur présentant une alcoolémie relevant du tribunal correctionnel (supérieure à 0,8 g/l) de l'obliger à ne conduire que des véhicules équipés d'un EAD et, ce, pour une durée ne pouvant dépasser six mois.
Il concerne les conducteurs non-récidivistes, arrêtés avec un taux d'alcoolémie compris entre 0,8 et 1,8 gramme d'alcool par litre de sang. Ce système a un coût: 2.000 euros à l'achat ou 96 euros par mois à la location. Les frais d’installation sont à la charge du conducteur.
En Meurthe-et-Moselle au premier trimestre 2019, 129 conducteurs étaient éligibles à l'éthylotest sur véhicules légers.
L'appareil permet aux conducteurs de pouvoir continuer à rouler.
Ce dispositif permet avant tout de lutter contre les accidents liés à la conduite sous l'influence de l'alcool. Chaque année en France, environ 1.000 personnes perdent la vie sur les routes dans un accident avec un taux d'alcool illégal. La limite fixée est de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d'air expiré.