Au cri de "On est là, on est là, même si Macron n’le veut pas, nous on est là", plusieurs milliers de manifestants ont défilé partout en France. Revivez le défilé du 1er mai 2024 à Nancy, avec ses pancartes, ses hymnes et ses slogans plus ou moins surprenants.

Une foule compacte, de tous les âges, défile dans le centre-ville de Nancy ce mercredi 1er mai. La sono de la camionnette de la CGT résonne à fond : "Argent trop cher". Une heure et demie d’hymnes et de slogans en tous genres. On retrouve évidemment le désormais classique des manifs, le remix techno de "La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder" et le non moins fameux "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là, on n’en veut pas". Sans oublier le plus old school "Pour un avenir sans crises ni guerres, vive les luttes de la classe ouvrière" et le moins raffiné "Macron, si tu savais, tes réformes où on se les met (...)". Retour sur cette manifestation en images.

10h30, place Dombasle. Émilie, 39 ans, a revêtu sa panoplie de sorcière, comme chaque 1er mai depuis quatre ans. Un clin d'œil à cette figure mythique, trop dangereuse, trop instruite et trop indépendante pour certains. "C’est évidemment humoristique mais aussi très sérieux. Il faut absolument lutter pour les travailleurs mais il ne faut pas oublier les revendications féministes", insiste la manifestante.

 À quelques mètres de là, une famille attire le regard. Avec leurs quatre pancartes, Myriam, Manuel et leurs filles, Inès et Paola, sont tout à fait assortis. "C’est une manif que l’on fait traditionnellement en famille, c’est important de transmettre nos valeurs à nos filles et qu’elles se forgent aussi les leurs. C’est important de vivre dignement de son travail et d’avoir aussi du temps pour soi. De défendre à plusieurs, plutôt que de rester dans son coin", confie Myriam.

11 heures, la foule s’élance. Lucida Pétrel, de son nom d’artiste, a voulu "mettre un peu de fiction dans la manif". Elle brandit une pancarte fleurie intrigante. "La lutte féministe doit s’accompagner d’autres combats, comme l’accès au logement et aux études pour toutes et tous, il faut une vraie convergence des luttes", résume la jeune femme.

Un peu plus loin, la pancarte fluo de Sylvie, gilet jaune depuis novembre 2020, interpelle. "Mon cri, c’est un cri de dénonciation contre toutes les injustices", lance celle qui continue de se mobiliser tous les samedis au rond-point d'Heillecourt (Meurthe-et-Moselle) avec une quinzaine d’autres gilets jaunes. "On fait toutes les manifs. Quoi qu’il arrive, on est là (même si Macron n'le veut pas)", sourit la Nancéienne.

12h, arrivée place Stanislas. Un groupe de chanteurs anarchistes, la Chorale des Sans Nom, donne de la voix au pied de la statue du duc de Lorraine. "Capitalistes, voyez les grévistes, ils marchent vers l’égalité, vive la grève générale", entonne la vingtaine de choristes. Vient ensuite le plus exotique "Grândola Vila Morena", l’hymne de la contestation portugaise et symbole de la Révolution des Œillets.

Près de 2000 personnes ont défilé dans les rues de Nancy en ce 1er mai 2024, journée internationale des travailleurs, et fête du Travail en France.

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