Plus ancien parti politique français, le Parti Radical va-t-il réussir le remariage de ses deux branches, le PR (centriste, membre de l'UDI) et le Parti Radical de Gauche (PRG), séparées depuis 1972. "C'est le bon moment" selon Laurent Hénart, président du PR. Il l'explique mardi 13 juin 2017.
On a plus de choses en commun que de choses qui nous séparent !
Interrogé mardi 13 juin 2017, Laurent Hénart, président du Parti Radical et maire de Nancy annonce qu'il est prêt, avec le PRG, à "construire un grand parti radical indépendant, indépendant des Républicains et d'En Marche."
Une réaction qui intervient quelques heures après la publication d'un communiqué du Bureau national du Parti radical de Gauche (PRG - Centre Gauche) qui, "dans le cadre de la recomposition politique qui s'impose à tous pour offrir aux Français un renouvellement des méthodes et une cohérence des projets, a validé la poursuite des discussions en faveur d'une réunification des Radicaux de gauche et des Radicaux valoisiens pour bâtir un nouveau parti de centre républicain, laïque, progressiste, solidaire et pro-européen."
La séparation au sein du Parti radical entre les radicaux Valoisiens (actuel parti Radical) et les radicaux de gauche (actuel PRG) date de 1972.
"C'était l'époque du Mur de Berlin, d'une autre Europe et d'une autre France. Aujourd'hui, l'élection d'Emmanuel Macron fait bouger les lignes. Et ça me parait bien que les Radicaux prennent leur part dans la construction d'un nouveau paysage politique." précise Laurent Hénart.
Bâtir une force politique nouvelle
Pour le président du PR,réunifier les Radicaux ce n'est pas seulement se retrouver dans une même famille (...), c'est surtout bâtir une force politique nouvelle qui amène du pluralisme.
Une réponse, selon Laurent Hénart, à la question de la diversité et du pluralisme politique au sein du Parlement alors que se profil une importante victoire, en nombre de députés, du parti du président Macron lors du second tour des Législatives.
Pour Hénart, les radicaux "doivent prendre toute leur part" à ce pluralisme. "Avec un grand parti radical indépendant. Indépendant des Républicains et d'En Marche."
Et cela même si, rappelle le PRG dans son communiqué, "le parti compte deux ministres au gouvernement (et) s'associera, en conservant son identité, à la majorité présidentielle qui se dessine."