Nancy : la garde à vue de Michel Didym ex-directeur du théâtre de la Manufacture a été levée, l'enquête se poursuit

INFO F3. La garde à vue de Michel Didym a été levée dans la soirée du 29 septembre 2021 et l’enquête préliminaire se poursuit. Le metteur en scène et ancien directeur du théâtre de la Manufacture a été entendu par les enquêteurs après une plainte déposée pour viol.

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Michel Didym, l’ex-directeur du théâtre La Manufacture avait été placé en garde à vue mercredi 29 septembre 2021. Devant les enquêteurs, Michel Didym, a déclaré "n’avoir eu aucune relation sexuelle avec une étudiante". La garde à vue a été levée dans la soirée du 29 septembre 2021 et l’enquête préliminaire se poursuit.

François Perain le procureur de la République de Nancy précise : "ce n’est qu’une fois l’enquête préliminaire terminée qu’une orientation pourra être donnée à cette affaire". Une enquête a été ouverte après une plainte déposée pour viol par une jeune femme née en 1991.

La sûreté départementale a entendu seize témoins appartenant aux environnements de la victime et de Michel Didym

François Pérain, procureur de la République de Nancy

Selon nos informations, la plainte déposée en novembre dernier, concernerait des faits survenus au début des années 2010. Un témoin précise à France 3 Lorraine : “la personne qui porte plainte était alors élève comédienne au conservatoire de théâtre de Nancy. Michel Didym y faisait de nombreuses interventions. Les faits qualifiés de viol et agression sexuelle dans le dossier ont eu lieu à Nancy.”

Une plainte déposée en novembre 2020

A la suite d’un courrier daté du 23 novembre 2020, destiné au parquet, une enquête préliminaire a été ouverte pour viol le 3 décembre. François Pérain, procureur de la République à Nancy, mercredi 29 septembre, dans un mail adressé à France 3 Lorraine précise : "C'était une jeune étudiante comédienne à l’époque des faits. Un soir de février ou mars 2012, elle acceptait de se rendre au domicile du directeur de son théâtre (la Manufacture à Nancy) pour parler notamment de ses perspectives professionnelles".

Lors de cette soirée, le directeur lui aurait fait subir des pénétrations digitales lors d’une séance de massage improvisée

Déclaration de la plaignante aux enquêteurs

Ainsi, selon le procureur de la République, dans ses déclarations, la jeune femme aurait ajouté : "lors de cette soirée, le directeur lui aurait fait subir des pénétrations digitales lors d’une séance de massage improvisée". Puis, elle ajoutait : "lors de mon agression, je me suis sentie paralysée, comme "hors de mon corps". Elle indiquait également : "être restée ainsi inerte pendant un temps indéterminé jusqu’à ce qu’elle se rende compte de ce qui se passait. Elle prenait ensuite la fuite de l’appartement".

De son côté, à la même époque, le Ministère de la Culture nous avait confirmé "avoir pris connaissance de la plainte pour viol formulée à l’encontre de Michel Didym en janvier 2021. Au regard de la gravité des faits évoqués dans cette plainte, le ministère de la culture a choisi de saisir le procureur de la République de Nancy sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale. La ministre de la culture apporte en effet une vigilance extrême aux éventuelles violences faites aux femmes, et a souhaité que toute la lumière soit faite, par la justice, sur ces allégations."

Michel Didym déjà mis en cause dans un tract

En février 2019, Michel Didym avait porté plainte contre X après la distribution de tracts devant l’Opéra, la Manufacture et le cinéma Caméo à Nancy. Lors de la première de "7 minuti" à l’Opéra de Lorraine, dans une mise en scène qu’il avait signée, on pouvait lire dans ces tracts un texte faussement signé par le metteur en scène où il était question "d’une relation inappropriée avec une jeune comédienne". Cette procédure avait été classée sans suite par le parquet de Nancy en octobre 2019 "au motif que les investigations n’avaient pas permis d’identifier le ou les auteurs des tracts" précise le procureur.

L'évènement n'avait pas échappé au Ministère de la Culture qui précise : “Comme le grand public, le ministère de la culture avait pris connaissance du tract distribué en février 2019 devant l’Opéra de Nancy, juste avant le spectacle 7 Minuti dont Michel Didym assurait la mise en scène. Il s’agissait d’un document supposément signé de Michel Didym lui-même, dans lequel il s’excusait d’avoir eu une relation inappropriée avec une jeune comédienne. Michel Didym avait porté plainte pour usurpation d’identité. La forme même de ce tract, ainsi que son caractère anonyme ne permettaient en aucun cas de constituer une base solide.”

Pendant dix ans, de 2010 à décembre 2020, Michel Didym a occupé le poste de directeur du théâtre de la Manufacture (CDN Nancy-Lorraine).

L’enquête a été confiée à la brigade des mœurs de la sûreté de Nancy. 

 

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