Législatives 2024 : "on a toujours une certaine crainte", des violences à l’issue du second tour ne sont pas à exclure

Face au risque d’émeutes et de violences, un important dispositif de forces de l’ordre est déployé dans toute la France, à la demande du ministère de l’Intérieur. À Nancy, le risque d’affrontements entre militants d'ultragauche et d'ultradroite n’est notamment pas à exclure. Certains commerces se barricadent.

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Le résultat du second tour des élections législatives du dimanche 7 juillet 2024, bien qu’encore inconnu, suscite déjà des inquiétudes. Face au risque de troubles à l'ordre public en marge de la soirée électorale, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a d'ores et déjà annoncé la mobilisation de 30.000 policiers et gendarmes en France. À Nancy, le risque d’affrontements entre militants d'ultragauche et d'ultradroite n’est pas à exclure. Certains commerces ont fait le choix de se barricader.

Un risque d’affrontements à Nancy ?

S'il n'y a pas eu de violences significatives après le 1er tour des législatives dimanche 30 juin à Nancy, les autorités estiment en revanche que le risque de débordements est plus élevé au soir du second tour, dimanche 7 juillet. À Nancy (Meurthe-et-Moselle), en fonction des résultats des élections législatives anticipées, un risque d’affrontements, notamment entre militants d'ultragauche et d'ultradroite n’est pas à écarter.

Une vidéo, devenue virale, montre un affrontement entre des militants d’extrême droite et des manifestants antifascistes, en plein centre-ville de Nancy, mardi 11 juin 2024. © Capture d'écran

Mardi 11 juin 2024 déjà, pendant une manifestation contre le Rassemblement national et l'extrême droite, un affrontement entre des militants d’extrême droite et des manifestants antifascistes avait ainsi eu lieu en plein centre-ville de Nancy. Aussi, le 30 juin au soir, un groupe identitaire d'extrême droite d’une cinquantaine de personnes cagoulées et vêtues de noir a déambulé dans le centre-ville, scandant "Nancy, nationaliste", "la France, la rue nous appartient".

Le 30 juin 2024 au soir, un groupe identitaire d’une cinquantaine de personnes, visage masqué et vêtues de noir, a déambulé dans le centre ville nancéien, scandant "Nancy, nationaliste". © Capture d'écran / France Télévisions

Selon la communication de la police de Meurthe-et-Moselle, "une soixantaine de policiers seront mobilisés dimanche 7 juillet à Nancy pour faire face à d’éventuels débordements, c'est un effectif en légère hausse par rapport au premier tour des législatives". Les préfets de région ont, en effet, été appelés à la plus grande vigilance par le ministre de l'Intérieur. Contactée par France 3 Lorraine, la préfecture ne souhaite cependant pas communiquer au sujet du dispositif global de forces de l'ordre prévu pour le 7 juillet 2024.

Les commerçants sur leurs gardes

Pour faire face à aux risques de troubles à l'ordre public, quelques commerces de la cité ducale ont par prévention protégé leurs devantures avec des planches en bois. "Certaines enseignes nationales ont pris des initiatives de leur propre chef pour protéger leurs locaux mais nous n’avons reçu aucune directive de la préfecture. Nous ne nous inquiétons donc pas outre mesure pour nos commerces mais si nous recevons des instructions nous les appliquerons évidemment", explique Sébastien Duchowicz, le président des Vitrines de Nancy, l'association des commerçants de Nancy.

Forcément, on a toujours une certaine crainte

Sébastien Duchowicz, président des Vitrines de Nancy

En pleine période de soldes, les commerçants restent donc suspendus à l’évolution de la situation dans le pays. "La semaine dernière, pour le premier tour, il n’y a pas eu de débordements. Forcément, on a toujours une certaine crainte. En fonction des résultats des élections, il risque d'y avoir de grands mouvements. Nous espérons juste ne pas retourner à une situation équivalente à celle que nous avons vécue pendant la crise des gilets jaunes", résume Sébastien Duchowicz.

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