Valérie Beausert-Leick va succéder à Mathieu Klein à la tête du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Un interim jusqu'à la prochaine élection logiquement prévue en mars 2021.
Elle s'apprête à entrer dans la lumière en devenant présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Et pour Valérie Beausert-Leick, pas d'appréhension particulière et surtout pas celle de vivre dans l'ombre de Mathieu Klein, appelé à quitter ses fonctions à la tête de l'exécutif départemental pour devenir le nouveau maire de Nancy “J'ai confiance en Mathieu qui a toujours été respectueux de ses collègues élus” explique t-elle, “certes, je vais être un peu plus dans la lumière mais je suis aussi dans un collectif et une majorité. C'est dans cet état d'esprit que j'appréhende mes nouvelles responsabilités.”
“C'est simple. Lorsque j'aurai quitté la présidence, Valérie sera la présidente” explique Mathieu Klein, ”je lui fais toute confiance. C'est une femme de tempérament, de caractère. Elle a des idées fortes, des convictions. Elle sait manager des équipes. Elle prendra très bien la lumière toute seule.”La Meurthe-et-Moselle en grand ! @vbeausertleick, actuelle 1ère vice-présidente, assurera l’intérim de la présidence du @Departement54 dès la prise de poste de @mathieuklein en tant que maire de #Nancy. pic.twitter.com/XUh47QR8DM
— 54 à gauche (@GSER_CD54) June 30, 2020
A 53 ans, Valérie Beausert-Leick termine son premier mandat départemental. Elue en 2015 dans le canton de Laxou, elle devient dans la foulée, première vice-présidente. “Jeune élue, Mathieu Klein m'a confié des responsabilités et une fonction exposée, la première vice-présidence” explique la déléguée à la solidarité avec les territoires et aux stratégies d’aménagement. “Je n'avais jamais exercé de mandats politiques, c'était ma première élection. Et en cinq ans, j'ai déjà vu la panoplie complète des coups que l'on peut prendre. Le fait d'être une femme est un élément très compliqué dans la vie politique française. On a encore beaucoup de progrès à faire et je n'ai pas l'intention de singer les mauvais côtés des hommes politiques.”En cinq ans, j'ai déjà vu la panoplie complète des coups que l'on peut prendre
Une fois présidente, “je ne suis pas certaine de prendre plus de coups” poursuit la proviseure du Lycée Jean-Baptiste-Vuillaume de Mirecourt, bien décidée à mener de front ses deux occupations... au moins jusqu'à la prochaine rentrée scolaire. “Il y aura sans doute des ajustements en fonction du calendrier électoral mais pour l'instant, je suis au Conseil départemental mais aussi à l'Education nationale.” Un secteur où elle a fait sa carrière en tant que conseillère principale d’éducation avant de prendre des responsabilités syndicales puis d'occuper des fonctions dans l'administration avant un crochet en tant que chargée de mission académique. “Aujourd'hui, je suis proviseure” insiste Valérie Beausert-Leick et “je pense que c'est important d'avoir toujours un pied dans cette réalité quand on fait de la politique. Et la politique, pour moi, n'est pas un métier, c'est un engagement.”
Et de ce côté, Valérie Beausert-Leick va être gâtée. “Il y a de quoi faire” admet t-elle à travers une articulation inédite pour la gauche, “nous avons une opportunité de jouer un rôle de premier plan en Lorraine, dans le Grand Est mais aussi en Europe. Comme jamais, la mairie de Nancy mais aussi la Métropole vont devenir un partenaire du Conseil départemental, ça pèse”. Un trio gagnant-gagnant... gagnant. ”Les citoyens attendent de la responsabilité, de l'engagement et le sens du devoir, c'est ce que je partage notamment avec Mathieu. Nous sommes suffisamment adultes pour nous dire les choses. On a toujours été dans une relation directe et très franche, très respectueuse. Je peux vous dire qu'on va continuer.”Comme jamais, la mairie de Nancy mais aussi la Métropole vont devenir un partenaire du conseil départemental, ça pèse
Cette complémentarité Mairie-Métropole-Conseil départemental, c'est du pain béni pour Mathieu Klein, bien décidé à “construire ensemble, sur des sujets croisés”. Mathieu Klein ne dit pas véritablement adieu au Conseil départemental. Il ira au terme de son troisième mandat. “Je suis conseiller depuis 2004, place à la nouvelle génération” s'amuse t-il, “je resterai sur les bancs de cette assemblée jusqu'en mars. De toute façon, dès que je serai élu maire de Nancy, mon mandat de président s'arrêtera car il y a une incompatibilité légale d'exercer ces deux mandats exécutifs locaux.”
Côté bilan, Mathieu Klein se satisfait d'avoir fait cohabiter “solidarités humaines et solidarités territoriales”. Parmi les points positifs, la mise en place du plan collège nouvelle génération mais aussi les efforts en ce qui concerne la tarification pour les aides à domicile. Parmi ses regrets, l'ouverture retardée du centre des mémoires Michel Dinet.